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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:36

 

Lettre d'information EELV

 

COMMUNIQUÉ

13 février 2013

Procès Touly / Véolia : l’eau comme bien commun contre la gestion privée

EELV tient à apporter son soutien à l’élu régional EELV et responsable “eau” de la fondation Danielle Mitterrand France Libertés Jean-Luc Touly, poursuivi par le géant de l’eau privée Veolia, dont il est également salarié, pour le documentaire “Water Makes Money”.

EELV condamne les pressions exercées à l’occasion de la diffusion du documentaire et espère que l’audience du 14 février permettra de confirmer qu’il n’a rien de diffamatoire mais relève de l’enquête d’intérêt général et de la liberté d’expression.

Pour EELV, la poursuite intentée par Veolia contre ce “lanceur d’alerte” relève de l’intimidation et de la volonté de bâillonner la société civile. C‘est pourquoi EELV réaffirme son espoir de voir rapidement adoptée la proposition de loi portée par la sénatrice Marie-Christine Blandin. Il est en effet urgent de munir notre société d’une commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé et d’environnement, indépendante, et loin de tout conflit d’intérêt.

Au-delà, à l’heure où la Commission Européenne enquête sur une éventuelle entente illégale entre les deux géants Véolia et Suez, le procès Touly / Water Makes Money doit être le procès de Veolia et de la gestion privée de l’eau.

EELV réaffirme son attachement à la municipalisation : l’eau est un bien commun qui ne doit pas être soumis à la spéculation, aux intérêts lucratifs et court-termistes. Dans toutes les collectivités territoriales comme au niveau national et européen, EELV soutient la gestion publique de l’eau ets’associe à l’Initiative Citoyenne Européenne pour l’eau bien public commun.

Elise LOWY, Porte-parole

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 15:50

Le documentaire "L’enfer vert des bretons" diffusé hier, mercredi 22 février 2012, à minuit sur France 3 Bretagne est accessible en ligne :

http://bretagne.france3.fr/documentaires/index.php?page=article&numsite=6359&id_article=15704&id_rubrique=6362

en milieu de page.

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 08:17

 

logo EELV choisi fond vert[1]

 

Europe Ecologie les Verts en Finistère

 

Communiqué du 12 février 2012

 

Premier plan algues vertes en Finistère : Europe Ecologie les Verts Finistère dubitatifs !

 

Le projet de territoire pour la baie de La Forêt dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes vient d'être présenté à Fouesnant, sans être signé, après plusieurs mois d'études et de réunions.  

Europe Ecologie les Verts en Finistère prend acte de la volonté affichée par les conseillers généraux du Finistère d'"obtenir des résultats", mais estime que les objectifs de réduction des flux de nitrates fixés pour 2015 restent trop modestes au regard de l'ampleur des  échouages d'algues sur les plages de la baie. Depuis 12 ans, beaucoup d'argent a déjà été dépensé, sans résultats, dans des plans successifs (programme prolittoral, contrats de bassin versant et de baie).   

Nous trouvons curieux que le Président de la Région ait repoussé le vote de ce projet à la prochaine session du conseil régional. De ce fait, la répartition des financements reste encore floue ainsi que les montants qui seront affectés spécifiquement à la lutte contre les marées vertes, au-delà des mesures en cours (notamment MAE).

Nous attendons que les quelques actions annoncées dans ce projet soient effectivement réalisées d'ici 2015, mais persistons à penser qu'elles seront insuffisantes pour espérer voir disparaître à court terme les marées vertes en baie de la Forêt. Seules des actions ambitieuses de réorientation des élevages  agricoles vers des systèmes herbagers, la réduction des cheptels et l'augmentation des aides à la reconversion en agriculture biologique pourraient mettre fin rapidement à ce fléau.

Nous apporterons notre soutien aux agriculteurs qui s’engageront dans de réels changements de leurs pratiques, et invitons les consommateurs à acheter de préférence leurs produits. 

 

Les porte-parole eelv 29 Elisabeth Hascoet et Vincent Esnault

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:13
La "géopolitique de l’eau" vue par la gauche et la droite parlementaires : une habituelle promotion du "modèle de privatisation à la française".

jeudi 12 janvier 2012, par Gérard Borvon

Les parlementaires français, gauche et droite réunies, sont incorrigibles : toutes les occasions leur sont bonnes pour faire la promotion du "modèle français de l’eau", reposant sur la puissance des multinationales privées qui accaparent 80% du marché français, et pour les aider à la "conquête des marchés de l’eau", en particulier dans les pays exploités.


L’habituel consensus droite-gauche.

Il existe des sujets en France où la coopération droite/gauche s’impose : les centrales nucléaires, la force de frappe... et l’eau.

Nouvel exemple avec le rapport d’information sur la "géopolitique de l’eau" présidé par Lionnel LUCA, député UMP de la 6ème circonscription des Alpes Maritimes et dont le rapporteur est Jean GLAVANY, député PS des Hautes-Pyrénées. Tout ceci en pleine "bataille" pour les présidentielles 2012.


ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 13 décembre 2011.

RAPPORT D’INFORMATION DÉPOSÉ en application de l’article 145 du Règlement PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES en conclusion des travaux d’une mission d’information constituée le 5 octobre 2010 (1) sur

« La géopolitique de l’eau »

Président M. lionnel LUCA

Rapporteur M. Jean GLAVANY

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i4070.asp


Les services du parlement ont bien travaillé.

On trouvera dans ce rapport les statistiques, cartes, courbes, dates, qui constituent une excellente synthèse pour toutes celles et tous ceux qui s’intéressent au problème de l’eau dans le monde.

D’une manière générale les services et administrations françaises font preuve d’une compétence dans le domaine de l’eau qui mériterait un meilleur usage que celui qu’en font les "politiques".

Sous son aspect technique, ce rapport mérite donc qu’on le lise.

Mais un tel document est d’abord politique et c’est à ce titre qu’il mérite d’être commenté. Publié peu de temps avant la tenue du "Forum Mondial" de l’eau organisé par le "Conseil Mondial de l’eau", ce lobby à la française, il tente de répondre aux contestations internes du "Partenariat Public Privé", spécialité française, en conseillant plus de discrétion à l’intervention, en France, des entreprises privées de l’eau tout en leur ouvrant un nouveau champ : la conquête des marchés mondiaux.

Une obsession : exporter le "modèle" français.

Il est bon de rappeler ici l’intervention du député Santini défendant la loi qu’il a portée avec le sénateur Oudin et autorisant le prélèvement de 1% des factures d’eau pour des actions dites de "coopération".

Cela commence par un tableau enthousiaste de la puissance des entreprise françaises de l’eau.

"L’industrie française de l’eau se répartit principalement entre trois groupes.

Véolia dessert environ 40 % des abonnés, Lyonnaise des Eaux-France 22 %, saur-cise 16 %. L’expansion des entreprises françaises s’est réalisée principalement par l’obtention de contrats internationaux et par croissance externe (acquisition de sociétés, alliances entre groupes concrétisées par l’instauration de filiales communes, prise de participation dans les entreprises...). Le pôle eau de Véolia (Véolia Waters) résulte de l’intégration de la Compagnie Générale des Eaux et de l’Américain USFilter et réalise un chiffre d’affaires de près de 13 milliards d’euros dont 61 % en Europe. Avec 70 000 salariés, il dessert plus de 100 millions d’habitants dans une centaine de pays. Il occupe la première place dans la production d’équipements de traitement d’eau et dans la gestion déléguée des services liés à l’eau. En France, Véolia Waters est le principal partenaire des collectivités locales dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, avec 55 % des parts de marché et quelques 14 000 salariés ; il dessert 25 millions de personnes en eau potable et 19 millions en assainissement à travers 48 centres opérationnels et 134 agences.

De son côté, Lyonnaise des Eaux-France est la filiale du groupe Suez-Environnement. Suez-Environnement dessert 125 millions d’habitants en eau potable et en assainissement à travers le monde ; il est présent dans des métropoles telles que Casablanca, Buenos Aires ou Sydney et se trouve à la première place pour l’ingénierie de traitement de l’eau et le traitement chimique de l’eau. La Lyonnaise des Eaux génère en France 2,13 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie 8 000 salariés ; elle y dessert 14 millions d’habitants en eau potable et 9 millions d’habitants en assainissement.

La puissance de ces groupes français leur permet d’être à la pointe de la recherche dans le domaine de l’eau. Suez-Environnement dispose du premier budget de recherche privé sur l’eau à l’échelle mondiale."

Peut-on rêver meilleur propagandiste ? Mais notons surtout la suite :

"C’est pourquoi donner aux communes, établissements publics de coopération intercommunale et syndicats mixtes, la possibilité de conclure des conventions de coopération internationale, est non seulement un moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français."

Conquête de marchés par les grands groupes français ? Que lisons-nous dans le rapport de nos parlementaires :

- Encadré "Public-privé : guerre impossible, faux-débat et vrais enjeux" :

"les entreprises qui sont partie intégrantes, avec les délégations de service public et la gestion par agences de bassins, du "modèle français" peuvent et doivent participer plus et mieux à l’exportation de ce modèle, tant dans la conquête de marchés de distribution ou d’épuration que dans des projets de coopération dans le domaine de l’eau et l’assainissement au profit des pays les plus pauvres."

Message entendu et qui fait l’objet de plusieurs interventions dans le débat :

- M. Michel Terrot, UMP : ... comment se comportent nos grands groupes comme Veolia, Vivendi et Suez ? Est-il possible, par une diplomatie appropriée, de les aider, notamment pour conquérir des parts de marché ?

- M. Jean-Claude Guibal, UMP : Je souhaite poser trois questions. Tout d’abord, que représente le marché de l’eau ? Quels sont les volumes financiers associés sur le plan mondial ? Quelle est notamment la part de marché des entreprises françaises sur le marché de l’eau et de l’assainissement ?

-  M. Jean-Paul Bacquet, PS. ...Nous ne savons pas exporter suffisamment la délégation de service public. Il faut en finir avec le cliché qui veut que la gestion publique de l’eau serait par nature économe tandis que la gestion privée coûterait chère. Tout dépend de la capacité des responsables politiques à s’investir sur cette question. Les délégataires peuvent s’acquitter correctement de leur tâche. Si certains contrats de délégation ont été dénoncés, c’est parce que le travail n’était pas fait et que le délégataire s’était assuré l’indulgence des élus.

Il faut réhabiliter la délégation de service public dont nous avons tort de ne pas exploiter le potentiel extraordinaire à l’étranger.

-  M. Jean Glavany, PS, rapporteur  : "...Le modèle français est exportable sur plusieurs aspects : que ce soit les modalités de la délégation de service public, la technologie des entreprises, ou encore la décentralisation et la gestion par des agences de bassin. Je partage le sentiment de Jean-Paul Bacquet sur la question de la gratuité : elle n’existe pas, il y a toujours quelqu’un qui paie. Quant à la coopération décentralisée : la loi Houdin (sic) est mise en œuvre par certaines agences de bassin, mais il faudrait structurer ces initiatives dans un cadre global. Le ministère y réfléchit."

- M. Lionnel Luca, UMP, président. "Je suis tout à fait d’accord avec Jean Glavany. Il y a effectivement un savoir-faire français dont nous n’avons pas à rougir et qu’il faut savoir exporter. Les entreprises y gagnent, mais le pays aussi. C’est un bénéfice pour tout le monde. Il ne faut pas oublier qu’il y a concurrence sur ces questions, avec les Etats-Unis et bientôt la Chine. Nous avons tout intérêt à soutenir nos entreprises, qui interviennent dans un esprit qui n’est pas uniquement mercantile. Nous avons rencontré de nombreux interlocuteurs dans cette logique. Vous trouverez dans le rapport des éléments plus exhaustifs et plus précis.

Ce rapport pourrait aussi être vu comme une bonne synthèse du sujet avant la tenue du Forum mondial de l’eau à Marseille l’an prochain."

Nous avons donc bien compris.

Ce rapport, concocté en commun par le PS et l’UMP, a pour premier objectif de faire la promotion du Forum mondial de l’eau de Marseille avec comme préoccupation première l’exportation du modèle français de la délégation aux entreprises privées de la gestion de l’eau publique.

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:46
SPANC. Le dossier noir de l’assainissement non collectif.
 Depuis trois ans, grâce au développement des actions des usagers sur le terrain et aux témoignages des associations membres de son réseau national ANC, la CLCV agit pour contrer les pressions des industriels qui veulent imposer leurs produits et pour rappeler l’objectif premier des SPANC – le seul objectif incontestable, à ses yeux - qui est de lutter contre la pollution diffuse de l’eau et de préserver la santé publique.
Gérard Borvon président d'SeauS

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 13:17

 

Monsieur le Préfet de Région

Objet : Cyanobactéries sur les plans d’eau et sur le canal de Nantes à Brest

Saint Brieuc, lundi 17 octobre 2011

Monsieur le Préfet

Vous n’êtes pas sans ignorer les faits suivants :

1-Le constat

Dès la fin mai, les cyanobactéries ont fait leur apparition en nombre sur l’étang des Sources à Maël-Carhaix. Au 19 juin, on en comptait 2.626.900 cellules/ml, soit vingt fois le seuil d’alerte maximal (100.000 cellules/ml). Début août les eaux de l’étang revenaient à la normale (6.400/ml) et la baignade était à nouveau autorisée.

C’était alors à Glomel de prendre le relais. À la mi-juillet, la cote d’alerte était atteinte avec des pointes de 533.940 cellules/ml à Créharer le 2 août, et de 288.740 cellules/ml à l’étang du Corong (70 hectares) le 8 août. Suite aux analyses de la DRAS, depuis 1er août, pêche et baignade sont interdites par arrêté municipal. Sur le canal, les activités nautiques sont soumises, comme les années précédentes, à de sévères restrictions (douche obligatoire après tout contact avec l’eau). Fin septembre la base nautique de Créharer a dû annuler des descentes d’écluses pour raison sanitaire. Au 3 octobre, l’étang du Corong affichait 705.700 cellules/ml, soit 7 fois le seuil d’alerte.

Les parties du canal qui ne font pas l’objet d’analyses, comme entre Kériou et Pontauffret, sont aussi dans un piteux état. L’eau de la grande tranchée est verte et une importante pellicule d’algues flotte désormais en surface.

2-Les causes

Les cyanobactéries, ou algues microscopiques, à l’origine de cette pollution, sont présentes dans nos eaux depuis des millénaires. Si elles prolifèrent tant aujourd’hui sur les plans d’eau, c’est parce qu’elles y trouvent des nutriments en excès : nitrates et surtout phosphates.

Et pourtant l’absence de précipitations pluvieuses cet été a limité le lessivage des terres. De plus, Glomel possède lagune et traitement des eaux usées, dont le rejet se trouve en aval de la tranchée et, à fortiori, de l’étang. Les pollutions industrielles ou domestiques (en particulier les phosphates des lessives) sont donc hors de cause.

De plus la commune de Glomel est en tête de bassin versant (moitié Blavet, moitié Aulne). Impossible donc d’incriminer des communes situées au-dessus.

Reste, comme sur la côte, en proie aux algues vertes, les pollutions diffuses d’origine agricole.

3-Les conséquences

La plage de Glomel, qui fourmillait autrefois d’estivants, est désormais déserte l’été et l’économie touristique locale fortement sinistrée.

Des « plans algues vertes » vont être bientôt mis en oeuvre pour tenter de sauver l’économie côtière. À quand des « plans algues bleues » pour tenter de sauver l’économie de la Bretagne intérieure ?

Quoi qu’il en soit, l’heure n’est plus aux extensions de porcheries ou de poulaillers industriels. Les épandages intempestifs, polluant les sols, l’eau et maintenant l’air, accouchent de leurs limites. C’est notre économie et notre santé qui en sont aujourd’hui menacées. La liberté d’exploiter de quelques-uns ne saurait s’imposer au détriment du bien être et de la prospérité de tous.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Préfet, quelles mesures vous comptez prendre pour que cesse ce trouble public, constaté par vos services.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer l'expression de notre considération.

Guy Hascoët,

Président du groupe Europe Ecologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne.

Copie : presse, Pdt Région, Pdt Dépts, SAGE(s) Aulnes et Blavet, CCKB, Pays COB, Mairies de Glomel, Rostrenen et Maël Carhaix

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 08:07
Un décret absurde
 
Les ministères sourds aux protestations des Bretons

 

On pourra bientôt épandre davantage de lisier


Le décret relevant les plafonds d’épandage d’azote est paru ce jour au Journal Officiel. Fortement contesté par les collectivités bretonnes, il est signé alors que la commission européenne exige de la France des explications sur sa politique de prévention des algues vertes et qu’un rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable s’inquiète de la facture des pollutions agricoles.

Le Journal Officiel publie ce mardi 11 octobre, le décret ministériel relatif au programme de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates. Au printemps dernier, le projet avait soulevé une vague de protestations en Bretagne en particulier auprès des communes littorales envahies par les algues vertes. Le relèvement des plafonds d’épandage de lisier était jugé incohérent avec les programmes engagés pour réduire la pollution par les nitrates.


Le décret signé mardi entérine le relèvement des plafonds d’épandage. En limitant à 170 kg d’azote par ha de surface agricole totale (SAU) et non plus par ha de surface potentiellement épandable SPE (déduction faite des surfaces à proximité des cours d’eau, du littoral, des tiers), il va permettre d’augmenter de 20 % les quantités d’azote épandues sur les sols !


Pour Jo HERVE, Président d’Eau & Rivières de Bretagne, « les ministres sont restés sourds aux protestations des bretons, et ont signé un décret qui va rendre encore plus difficile la reconquête de la qualité des eaux exigée par la Directive Cadre sur l’Eau».


La parution de ce décret intervient alors que la commission européenne exige de la France, dans une lettre du 17 juillet dernier, des explications sur sa politique de prévention des marées vertes. La commission doute que les directives européennes sur les nitrates de 1991 et sur l’eau de 2000 soient correctement appliquées. Les demandes d’explications de la commission portent sur l’ampleur des marées vertes, l’effectivité des actions annoncées dans le plan gouvernemental, la mobilisation de la réglementation, la stratégie pour prévenir les marées vertes sur l’ensemble du littoral breton.


« La signature de ce décret est un mauvais coup porté à la reconquête de l’eau et un déni des efforts financiers des bretons pour se débarrasser des marées vertes. On voudrait plomber la politique de l’eau et ne pas atteindre le bon état des eaux exigé par les directives européennes qu’on ne s’y prendrait pas autrement » dénonce JF. Piquot, porte parole d’Eau & Rivières de Bretagne.


La facture annuelle des pollutions agricoles, déjà évaluée à 215 euros par personne et dans le récent rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, va encore grimper avec une telle décision !


Eau & Rivières de Bretagne estime que ce décret viole le principe constitutionnel de précaution et d’action préventive, ignore les recommandations de la Cour des Comptes et engagera un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler ce décret absurde.


Lire le décret

Lire le rapport du CGEDD


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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 07:47
Bretagne. Un décret pour encore plus d’algues vertes.

mardi 11 octobre 2011, par Gérard Borvon

Le décret relevant les plafonds d’épandage d’azote est paru au Journal Officiel. il est signé alors que la commission européenne exige de la France des explications sur sa politique de prévention des algues vertes et qu’un rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable pointe la facture des pollutions agricoles pour les contribuables et les consommateurs.



Le Journal Officiel publie le mardi 11 octobre,le décret ministériel relatif au programme de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates. Au printemps dernier, le projet avait soulevé une vague de protestations en Bretagne en particulier auprès des communes littorales envahies par les algues vertes. Le relèvement des plafonds d’épandage de lisier était jugé incohérent avec les programmes engagés pour réduire la pollution par les nitrates.

Le décret signé mardi entérine le relèvement des plafonds d’épandage. En limitant à 170 kg d’azote par ha de surface agricole totale (SAU) et non plus par ha de surface potentiellement épandable SPE (déduction faite des surfaces à proximité des cours d’eau, du littoral, des tiers), il va permettre d’augmenter de 20 % les quantités d’azote épandues sur les sols !

La parution de ce décret intervient alors que la commission européenne exige de la France, dans une lettre du 17 juillet dernier, des explications sur sa politique de prévention des marées vertes.

La commission doute que les directives européennes sur les nitrates de 1991 et sur l’eau de 2000 soient correctement appliquées. Les demandes d’explications de la commission portent sur l’ampleur des marées vertes, l’effectivité des actions annoncées dans le plan gouvernemental, la mobilisation de la réglementation, la stratégie pour prévenir les marées vertes sur l’ensemble du littoral breton.

« La signature de ce décret est un mauvais coup porté à la reconquête de l’eau et un déni des efforts financiers des bretons pour se débarrasser des marées vertes. On voudrait plomber la politique de l’eau et ne pas atteindre le bon état des eaux exigé par les directives européennes qu’on ne s’y prendrait pas autrement » dénonce JF. Piquot, porte parole d’Eau & Rivières de Bretagne.

La facture annuelle des pollutions agricoles, déjà évaluée à 215 euros par personne et dans le récent rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, va encore grimper avec une telle décision !

Eau & Rivières de Bretagne estime que ce décret viole le principe constitutionnel de précaution et d’action préventive, ignore les recommandations de la Cour des Comptes et engagera un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler ce décret absurde.

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 08:02

Une publicité de Veolia sous forme de goutte d’eau s’étale en ce moment dans la presse nationale et régionale.

Un document interne nous indique l’objectif : s’opposer au retour en gestion publique des services de l’eau dont le mouvement s’accentue.

Eau. L’offensive de Veolia contre le retour au service public.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 06:30


  Echouées sur les plages et les criques, engluant les zones de pêche professionnelle et récréative ou les eaux de baignade, les marées vertes sont toujours présentes en 2011, depuis plus de 30 ans, et gagnent chaque année de nouveaux sites de la Normandie à la Vendée.

 Leur toxicité est aujourd'hui reconnue, la responsabilité des nitrates agricoles n'est plus à démontrer. Pourtant le plan gouvernemental algues vertes tarde à se mettre en place, n'est pas toujours à la hauteur des enjeux et de nouvelles règles laxistes se profilent à l'horizon ! 

Ramasser rabote les estrans, sécher les algues est aberrant, méthaniser est un leurre pour que perdurent les élevages intensifs.

Pour les associations engagées dans la lutte contre ces pollutions, l'argent du contribuable doit servir à changer les modes de production de nos aliments. 

Des agriculteurs non inféodés au syndicat majoritaire, déliés de l'influence des fabricants d'engrais, des coopératives, des banques et des marchands de pesticides mortifères, ont déjà choisi d'adopter d'autres pratiques, non polluantes pour les rivières, les sols et l'air. Ils doivent y être aidés, plus nombreux. 

 Pas de solutions sans révolution de la production !

Hillion en 2009, Ste-Anne-La-Palud en 2010, Fouesnant en 2011  

Pour alerter, informer, faire pression, pour défendre notre santé et notre patrimoine naturel, pour retrouver la qualité de l'eau douce et salée, pour mettre fin aux marées vertes...

RENDEZ-VOUS DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
>

A FOUESNANT, CAP COZ, CENTRE NAUTIQUE 

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