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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 09:16
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 15:23

 

Groupe Europe Écologie Les Verts

Conseil régional des Pays de la Loire

 beaucoup de bruit pour rien !

Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, concluait ce matin l’année de « concertation » avec les associations mobilisées contre le projet de Notre-Dame-des-Landes. Il  devait pour se faire annoncer un calendrier ainsi que la signature de deux arrêtés préalables aux travaux. Il n’en a rien été ce matin : aucun calendrier pour les travaux n’est avancé, les arrêtés ne sont pas signés.

Les élu-e-s écologistes dénoncent la communication dont les partisans du projet ont fait preuve dès vendredi.

«  Les promoteurs du projet doivent arrêter de prendre leurs désirs pour la réalité » expliquent les écologistes. « C’est de l’intox : une vaste opération de communication a été orchestrée pour prétendre une nouvelle fois que le projet avance, alors qu’il n’en est rien. Cela fait des mois que le préfet doit signer les arrêtés et annoncer un calendrier. Nous constatons simplement et objectivement que ce n’est toujours pas le cas »

Les réserves de la commission de dialogue n’ont pas été levées. Malgré la main tendue par les opposants dont il faut souligner la qualité du travail technique et la participation active à cette commission, l’État a clairement refusé de rouvrir le dossier et de travailler sérieusement sur les objections précises qui lui ont été soumises.  En refusant d’intégrer l’arrivée d’avions moins bruyants ou en restant sur des chiffres absurdes sur les mouvements prévisibles (décollages et atterrissages en baisse en 2013 sur Nantes-Atlantiques), la DGAC a, de fait, confirmé par la faiblesse de son propre dossier, son parti pris en faveur du projet de Notre-Dame des Landes et sa vision idéologique du transport aérien et du développement du territoire.

Malgré ses affirmations, l’État a démontré son incapacité à accepter les contre-expertises : un projet d’Etat reste expertisé par les services de… l’Etat. C’est contraire à l’esprit de la commission de dialogue et à ses préconisations. Nous le regrettons profondément. Les élus écologistes tiennent donc à réaffirmer leur soutien aux associations (ACIPA – CDEPA – COPAIN) menant la lutte sur le site, dans un esprit de non-violence et de respect des personnes.

Mascarade de communication, mascarade de contre-expertise, les écologistes en appellent au Président de la République pour que soient respectées les préconisations des commissions de dialogue et d’experts scientifiques et que soit enfin engagées les études indépendantes nécessaires.


Jean-Philippe Magnen, Président du groupe EELV conseil régional des Pays de la Loire

Ronan Dantec, Sénateur EELV de Loire Atlantique

Pascale Chiron, Présidente du groupe EELV à Nantes et Nantes Métropole, tête de liste écologiste pour les élections municipales à Nantes

Yannick Jadot, Député européen du Grand Ouest

Sandrine Belier, Députée européenne

Gaëlle Rougier, Conseillère régionale de Bretagne

François de Rugy, Président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 09:22
NDDL : les journalistes de France Bleu Loire Océan disent non !
22 février 2013
By 

Communiqué de presse dles journalistes titulaires de France Bleu Loire Océan

 
Les porteurs du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes viennent de lancer une campagne de communication sur des médias de Bretagne et des Pays-de-laLoire, parmi lesquels France Bleu Loire Océan. Les journalistes de ce dernier média demandent le retrait de la campagne.

Les collectivités du Syndicat Mixte Aéroportuaire, partenaires de la réalisation du futur Aéroport du Grand Ouest, financent du 18 au 28 février 2013 une campagne de communication. Un slogan : l’aéroport du Grand Ouest « un vrai + pour nous tous ».

Cette campagne de 300 000 euros doit toucher les habitants des Pays de La Loire et Bretagne. Le plan médias se décline dans les espaces publicitaires des gares de Nantes, Angers, Rennes, des centres commerciaux de Nantes (Atlantis et Beaulieu) et Rennes (Colombia) ainsi que dans la presse quotidienne régionale (Ouest-France, Presse Océan et Courrier de l’Ouest20 minutes Nantes et Rennes) et la presse hebdomadaire régionale (L’Hebdo de Sèvre et MaineLe courrier du Pays de RetzL’Echo de la Presqu’île etL’Eclaireur). Des spots radio sont également diffusés sur les antennes de FBLO, Chérie FM, NRJ, RTL2, Hit West et Virgin radio 85.

Dans une lettre ouverte, les journalistes de France Bleu Loire Océan dénoncent cette campagne.

 

Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES

Nous, journalistes de France Bleu Loire Océan demandons solennellement à la direction de Radio France d’empêcher la diffusion sur notre antenne d’un spot publicitaire acheté par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, et qui vante les mérites du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain.

Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance.

Nous ne comprenons donc pas comment, dans ces conditions, la direction de Radio France peut cautionner la diffusion de cette campagne promotionnelle, sauf à considérer qu’elle vaut plus que notre travail.

Signé par les journalistes titulaires de France Bleu Loire Océan

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 11:31

La Commission européenne s'invite dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes (Le Monde)

22/02/13 - Saisi de possibles infractions à des directives de protection de la nature, Bruxelles demande à la France des explications sur le projet d'aéroport

La Commission européenne s'invite dans le dossier du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Bruxelles a demandé au gouvernement français des explications sur de possibles infractions au droit communautaire.

Pour les opposants au futur aéroport de la région nantaise, censé accueillir, à partir de 2017, les avions qui, aujourd'hui, décollent de Nantes-Atlantique, cette procédure d'information européenne sonne déjà comme une victoire. Reçue par la direction générale de l'environnement de la Commission européenne, mardi 19 février, avec une délégation d'opposants (le Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l'Acipa et des représentants d'associations de protection de l'environnement), la députée européenne d'Europe Ecologie-Les Verts Sandrine Bélier assure que Bruxelles, " partageant notre analyse d'une potentielle violation du droit communautaire, a annoncé avoir lancé une procédure précontentieuse dite "EU Pilot" ". Les adversaires du projet d'aéroport avaient saisi la commission des pétitions du Parlement européen fin 2012. Ils estiment qu'à l'issue de la procédure enclenchée par la Commission européenne, le dossier de Notre-Dame-des-Landes pourrait être examiné par le Parlement européen.

Parmi les règles que ne respecterait pas l'Etat dans ce dossier, Mme Bélier, membre des commissions des pétitions et de l'environnement du Parlement européen, cite les directives sur les oiseaux, sur l'habitat, sur l'eau et la directive sur l'évaluation des incidences sur l'environnement.

" Projet contraire au droit "

Bruxelles confirme avoir demandé des informations au gouvernement français, notamment sur le respect de la réglementation européenne, mais dément avoir ouvert une procédure de contentieux.

" Ce n'est pas une procédure d'infraction, nous en sommes à un stade plutôt informel, normal, quand il y a une plainte ou une pétition, explique Joe Hennon, porte-parole du commissaire à l'environnement. Si nous ne sommes pas satisfaits des réponses du gouvernement français, soit nous poserons des questions supplémentaires, soit nous irons vers un constat d'infraction. "

On n'en est pas là et le gouvernement français a jusqu'à la mi-avril pour répondre. Mais, précise-t-on à Matignon, où le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, est un ardent défenseur du futur aéroport du Grand-Ouest, " il s'agit d'une procédure ultra-classique dès lors qu'il y a une opposition relayée par le Parlement européen ".

Néanmoins, reconnaît-on dans l'entourage du premier ministre, " la France a un contentieux assez lourd avec Bruxelles sur les questions environnementales avec les dossiers du grand hamster d'Alsace, de la chasse aux ortolans ou de la qualité de l'air et de l'eau ". Autant de raisons qui poussent Matignon à soigner la réponse qu'elle apportera à la Commission européenne. Cette procédure européenne intervient alors que, sur le terrain, la commission du dialogue continue ses auditions. Mise en place par le gouvernement au lendemain d'une manifestation massive d'opposants, le 17 novembre 2012, et présidée par Claude Chéreau, elle doit rendre ses conclusions fin mars. Le comité d'experts scientifiques et celui chargé des questions agricoles poursuivent aussi leurs investigations.

Pour Sandrine Bélier, " il est encore temps de se ranger au bon sens juridique, économique et environnemental, qui appelle à abroger un projet pharaonique, dispendieux et contraire au droit ".

Rémi Barroux

 

Nantes - Notre-Dame-des-Landes. Bruxelles se saisit du dossier (Ouest France)

Aménagement du territoire mercredi 20 février 2013

La Commission européenne demande à la France de s’expliquer sur le dossier controversé de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

« La commission a lancé une procédure précontentieuse et saisi l’État français début janvier », affirme la députée écologiste européenne Sandrine Bélier. « La France a jusqu’à la mi-avril pour s’expliquer sur les infractions supposées au droit européen ».

Au moins quatre infractions au droit européen

Des infractions, il y en aurait au moins quatre, note l’eurodéputée.

Ainsi au niveau de la procédure d’évaluation environnementale, il n’a pas été proposé de solution alternative. Par ailleurs, le dossier ne comporte pas d’évaluation indépendante, l’Etat étant ici juge et partie.

Une deuxième infraction, si elle est avérée, porterait sur la présentation morcelée du projet (aéroport, route, loi sur l’eau, etc.), qui empêche de prendre la pleine mesure des enjeux.

Deux autres infractions supposées visent le non-respect de la directive 4 sur l’eau, et le non-respect de la directive habitat et espèces protégées. Les réseaux naturalistes ont répertorié 28 espèces protégées par l’Europe.

« Rien ne préjuge de la suite »

Du côté des porteurs du projet, en particulier le syndicat aéroportuaire qui regroupe les collectivités concernées, on relativise la portée de l’initiative européenne : « On est encore au stade précédant le lancement de la procédure d’infraction, rien ne préjuge de la suite… »

Il faut savoir que les anti-aéroport mènent une autre action, cette fois au niveau du Parlement européen. D’où l’optimiste affichée par la députée Europe Écologie les Verts : « L’Europe va peut-être offrir une belle porte de sortie au gouvernement, que l’on peut penser soucieux de respecter le droit européen, et lui permettre d’assumer le renoncement au projet. Il pourra dire : c’est la faute à l’Europe. »

Notre-Dame-des-Landes. A plan com', plan com' et demi (Télégramme)

19 février 2013 à 20h01

Lundi, le syndicat mixte de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes lançait une campagne de communication pour le projet. Réaction immédiate : mardi, elle était détournée par les opposants.

La bataille de la communication se poursuit entre partisans et opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Réunissant les collectivités impliquées dans la réalisation de la future plate-forme, le Syndicat mixte aéroportuaire engage, du 18 au 28 février, une campagne de communicationà destination du grand public avec pour slogan « Aéroport du grand Ouest, + d’emplois, + de visiteurs, + de voyages. Un vrai + pour nous tous ».
 
Le budget du plan médias de cette campagne s’élève à 300.000 €, avec de l’affichage urbain, des espaces publicitaires dans la presse écrite régionale et des spots radio.

(Actualisation mardi 19)

Réponse quasi-immédiate, ce mardi, des opposants au projet :

Bref, le débat est loin d'être clos.

 

Nantes. Un plan com’ pour le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Télégramme)

18 février 2013 à 11h20

La bataille de la communication se poursuit entre partisans et opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Réunissant les collectivités impliquées dans la réalisation de la future plate-forme, le Syndicat mixte aéroportuaire engage, du 18 au 28 février, unecampagne de communication à destination du grand public avec pour slogan « Aéroport du grand Ouest, + d’emplois, + de visiteurs, + de voyages. Un vrai + pour nous tous ».
 
Le budget du plan médias de cette campagne s’élève à 300.000 €, avec de l’affichage urbain, des espaces publicitaires dans la presse écrite régionale et des spots radio.

5 réactions

  • NozVat 
    Honteux
    Une honte de vois à quoi servent nos impôts! Pour imposer aussi les idées apparemment!
    Cet aeroport divise le peuple au-delà de la Bretagne. Quand il y a une telle réaction pour un projet, la moindre des choses est d'en prendre compte et pas en dépensant plus! Car ceux qui réagissent ne veulent pas etre imposés encore plus pour ce projet, encore moins pour de la pub!
    A l'heure où l'actualité discute des aides de la CAF, c'est vraiment mal venu, car il y a de l'argent pour la pub-propagande à défaut d'en avoir pour ceux qui en ont besoin...
    Ajouté le 18 février 2013 à 16h34 - 
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  • bidule 
    Com=propagande
    Ici, on peut vraiment parler de propagande car il s'agit d'un message sur un projet contesté dont l'utilité n'est pas prouvé... Rien ne prouve qu'il y aura plus de visiteurs, ni plus de voyages, ni plus d'emplois que sur l'aéroport actuel. Pure propagande donc !
    Ajouté le 18 février 2013 à 14h06 - 
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  • keralic22 
    Quand on nous prend pour des demeurés
    Cela me rappelle toujours les illuminations de Noël.
    En les regardant, tout attendri, je me dis :"là, au moins, je sais ou passe mes impôts".
    Mais là, en utilisant l' argent si rare aujourd' hui du contribuable, le procédé est à la limite de porter plainte
    Ajouté le 18 février 2013 à 13h56 - 
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  • Opinion7 
    Communication VS Propagande
    C'est effectivement assez troublant ce type d'action et surtout qui finance quoi?

    Ne serait-ce pas la compétition ouverte à celui qui va faire plus de bruit voir de tapage pour imposer ses idées?
    Ajouté le 18 février 2013 à 13h21 - 
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  • Patrice22 
    Nous convaincre avec nos impôts ?
    C'est assez troublant car il ne s'agit pas de promouvoir la vente d'un produit, mais de promouvoir une idée dans le cadre d'un débat de société.

    A la limite, ça devrait être considéré comme un affichage de propagande politique … et sur deniers publics…
    Ajouté le 18 février 2013 à 12h29 - 
    Signaler un abus

 

Notre-Dame-des-Landes : une pub pour l'aéroport fait polémique (Le Parisien)

Publié le 19.02.2013, 20h28 | Mise à jour : 21h57

 

Des élus écologistes ont détourné la campagne de pub lancée par les porteurs du projet d'aéroport à notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ce lundi. | EELV

 

Les collectivités soutenant la construction de l'aéroport du Grand-Ouest par Vinci à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) d'ici 2017 veulent redorer leur blason. Pour reprendre le dessus, en matière de communication, sur les militants anti-aéroport qui manifestent depuis des mois, elles ont déployé ce lundi une campagne de publicité qui vante les mérites de son projet.

«L'aéroport du Grand Ouest : un vrai + pour nous tous, + d'emplois, + de visiteurs, + de voyages», peut-on lire sur un ciel bleu traversé par un avion.

Une campagne à 300 000 euros

Il n'en fallait pas... plus pour susciter l'ire des détracteurs du projet. Au lendemain des premières affiches collées, les élus nantais d'Europe-Ecologie-Les Verts ont dénoncé «un publicité financée par les contribuables» des collectivités partenaires du projet, à savoir les Pays de la Loire et la Bretagne. Ils évaluent le coût à «300 000 euros», une somme qui, selon eux, part «en fumée pour promouvoir une infrastructure dont la population voit de moins en moins l’utilité».


La campagne pour le projet d'aéroport. Crédit : Syndicat mixte aéroportuaire

Parodie sur Twitter

Les écologistes adeptes de Twitter n'ont pas tardé à faire circuler des parodies de cette campagne de publicité, visant à discrédité le projet. «300 000 euros dépensés en communication avec nos impôts : un vrai - pour tous», peut-on sur une image postée par Eric Fallourd, le responsable de la communication du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.

D'autres internautes se sont amusés à tourner la campagne en ridicule en faisant remarquer que des affiches avaient été accrochées au dessus de bennes à ordures, présentées comme l'«emplacement idéal» pour la communication du projet d'aéroport.


Source : Instagram

VIDEO. Les élus écologistes contre le projet d'aéroport

LeParisien.fr

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 12:42

19 février 2013 à 20h01

 

Lundi, le syndicat mixte de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes lançait une campagne de communication pour le projet. Réaction immédiate : mardi, elle était détournée par les opposants.

 

La bataille de la communication se poursuit entre partisans et opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Réunissant les collectivités impliquées dans la réalisation de la future plate-forme, le Syndicat mixte aéroportuaire engage, du 18 au 28 février, une campagne de communicationà destination du grand public avec pour slogan « Aéroport du grand Ouest, + d’emplois, + de visiteurs, + de voyages. Un vrai + pour nous tous ».
 
Le budget du plan médias de cette campagne s’élève à 300.000 €, avec de l’affichage urbain, des espaces publicitaires dans la presse écrite régionale et des spots radio.

(Actualisation mardi 19)

Réponse quasi-immédiate, ce mardi, des opposants au projet :

 

 

 

http://webmail1m.orange.fr/webmail/fr_FR/Extension_icons/picto_pdf.gif

 

 

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 16:26

 Article source :

http://lutteaeroportnddl.com/2013/02/13/le-report-des-t...ojet/


>
 Article source :

http://lutteaeroportnddl.com/2013/02/13/le-report-des-t...ojet/

>

Suite à la décision de la cour de cassation de Nantes de ne pas rendre d'avis sur les recours engagés contre les ordonnances d'expropriations d'AGO, qui devraient être jugés par d'autres tribunaux, de nombreux camarades opposant-e-s à l'aéroport de NDDL ont salué une victoire juridique. Succès qui repousserait les expropriations d'un an et demi, et donc les travaux. Certain-ne-s camarades ont même parlé d'un moratoire...(sic)

Pour mieux comprendre en quoi cette décision de la cour de cassation pourrait être prise comme une victoire, voici quelques liens :

http://www.journaldelenvironnement.net/article/victoire-juridique

http://nantes.indymedia.org/article/27074

Nous sommes plusieurs à penser que cette victoire n'en était pas vraiment une; et les évènements récents, les réactions des promoteurs ainsi qu'une analyse de la situation de l'avancement du projet tendent à nous le confirmer.

Une victoire juridique? Pas si évident...

Il faut d'abord savoir que cette décision de ne pas statuer sur les ordonnances d'expropriations des propriétaires ayant refusé les indemnisations, tant que les autres tribunaux saisis par l'ACIPA pour annuler l'arrêté de cessibilité ne rendront leur verdict, peut être un trompe l'oeil.

En effet, l'ACIPA et d''autres assocations et partis politiques, qui avaient signé l'accord de la grève de la faim du 8 Mai, pensent que la décision d'attente de la cour de cassation les protègent des expulsions, avant que les autres tribunaux ne statuent dessus. Or comme le déclarent les promoteurs du projet, les recours posés devant les autres tribunaux ne sont pas concernés par l'accord de la grève de la faim. De plus, le recours envers la cour de cassation a été radié en attente d'une décision des autres tribunaux.

La radiation de ce recours pouvant ainsi être interprété comme une annulation du recours par les promoteurs, on sait que le passage en force avec un tel flou juridique ne serait pas un fait nouveau, d'autant plus que la justice s'est toujours placé du côté d'AGO et du conseil général PS. Il ne resterait alors plus qu'un recours protégé par l'accord du 8 mai, recours du CDEPA, or ce recours pourrait être jugé très rapidement. Quand on sait que celui de la cour de cassation devait être rendu à la fin de l'année 2013, et qu'il a été rendu  en Janvier, on se dit que la justice peut être très rapide quand des intérêts financiers et politiques importants sont en jeu...

Sur un point de vue plus politique, nous pensons aussi que cet accord du 8 mai n'engagent à rien du côté des politiques, d'autant plus qu'il n'a aucune valeur juridique. Il a juste servi à calmer la contestation à une époque, comme les politiciens savent déjà bien le faire avec les syndicats...

Pour ceux/celles qui croiraient encore à cet accord et à la commission de dialogue, on aimerait leur rappeler les centaines de camarades blessés, ceux/celles interdits de territoire, en prison, mais aussi les destructions de cabanes, de bouts de forêts, de champs, de fermes et de maisons ! Cet accord et la commission de dialogue ne servent que les intérêts de ceux qui souhaitent la paix sociale, au détriment de la lutte contre l'aéroport et son monde.

Une décision juridique qui ne change rien à l'avancement du projet 

La victoire juridique, si il y en a une, ne change en tout cas rien sur le terrain. Les fouilles archéologiques préventives, en vu de la construction d'une 4 voies de plusieurs kilomètres au sud du projet d'aéroport, ont repris de plus belle, saccageant de nombreux champs. Une ferme a été détruite en Janvier et une autre, qui est occupée par des paysan-ne-s, est menacée de destruction. D'autres suivront bientôt, si la vigilance n'est pas constante et l'occupation systématique. Les départs de propriétaires et d'exploitant-e-s, qui ont accepté les indemnités d'AGO s'accélèrent, et si l'occupation de la ZAD ne s'amplifie pas, de nombreuses zones seront libres d'accès pour l'avancement des travaux.

Concernant un éventuel report des travaux, il faut aussi savoir que la décision ne concernerait que le projet d'aéroport, et non le projet de 4 voies attenant au projet d'aéroport.

De plus, si on jette un oeil sur le site des promoteurs du projet, le commencement des travaux de l'aéroport de NDDL s’effectuerait vers mi-2014, ce qui correspondrait à la période de report des expropriations suite à la "victoire juridique". Or AGO avait déjà annoncé cette date de début des travaux en Octobre 2012, bien avant la décision de la cour de cassation. Cela ne change donc rien au calendrier des travaux.

Il ne faut pas non plus oublier que rien n'empêche Vinci d'engager les travaux, même si le report des expropriations était validé et durait, en s'illusionnant, deux ans et demi. La ZAD est immense et, malheureusement, la majorité des habitant-e-s historiques ont accepté les indemnités d'AGO; ce qui permet à Vinci d’initier des phases de travaux par tranche, en se réservant les îlots de résistance pour la fin. Si on compte sur le fait que les habitant-e-s ne ne soit pas usées par une résistance constante et refusent d'abdiquer.

C'est pour cela qu'il est primordial de ne pas tomber dans le piège de l'optimisme béat, car Vinci et le PS ne reculeront pas si facilement sur ce projet, les enjeux étant importants pour eux (mais pour nous aussi ! :).

L'occupation massive de la ZAD et la résistance physique aux travaux est la première des résistances, et la plus grande épine dans le pied de Vinci et du PS. Ce n'est pas pour rien que les forces de l'ordre ont été aussi nombreuses et violentes(euphémisme) pour expulser les camarades occupant-e-s de la ZAD, sans le réussir; tandis que le PS et Vinci balaient depuis 10 ans, comme un vulgaire moucheron, chaque recours juridique déposé par les associations et partis opposés au projet. Les seuls reports de dates de travaux par AGO, et non d'expropriations (à ne pas confondre, ce qui est fait souvent !), ont été effectués à la suite de résistances concrètes et fortes sur le terrain. Aucun recours juridique ou accord politique n'a permis de report des travaux...mais peut-être certain-ne-s continueront toujours à vouloir se voiler la face, car les accords avec le PS sont sans doute trop précieux...n'est-ce pas Europe Ecologie Les Verts ?

Depuis deux semaines, les camarades occupant-e-s de la ZAD subissent des harcèlements constants de la part des forces de l'ordre, des arrestations en série via des course-poursuites dans les champs, des destructions de barricades, des insultes, coups de pression,... Les fouilles archéologiques se poursuivent aussi sous bonne escorte militaire et les géomètres se baladent sur la ZAD. Mais à en croire un porte-parole de l'ACIPA, à propos de camarades de la zone est de la ZAD qui se mobilisent constamment sur les barricades et chicanes pour empêcher les forces de l'ordre de faire leur sale boulot, "ils ne ne suivent pas le droit chemin!", n'hésitant pas à se désolidariser d'actions dites "illégales" et de procès !

Si défendre concrètement la ZAD des bétonneurs et de leurs milices privées, n'est pas suivre le droit chemin(sic), alors nous avons envie d'entonner : "prenons de suite le maquis, et non leurs chemins conformés et policés!"

Pour conclure, comme l'a écrite un-e camarade de la ZAD : "En tout cas, on manque d’indien-ne-s !"

Pour une action directe sur la ZAD et partout ailleurs !

L'aéroport et son monde ne passeront pas !

Venez nombreux-se-s soutenir et/ou participer à la résistance !

Des membres du Collectif de Lutte Contre l'Aéroport de Notre Dame Des Landes

http://lutteaeroportnddl.com/ de ne pas rendre d'avis sur les recours engagés contre les ordonnances d'expropriations d'AGO, qui devraient être jugés par d'autres tribunaux, de nombreux camarades opposant-e-s à l'aéroport de NDDL ont salué une victoire juridique. Succès qui repousserait les expropriations d'un an et demi, et donc les travaux. Certain-ne-s camarades ont même parlé d'un moratoire...(sic)

Pour mieux comprendre en quoi cette décision de la cour de cassation pourrait être prise comme une victoire, voici quelques liens :

http://www.journaldelenvironnement.net/article/victoire-juridique

http://nantes.indymedia.org/article/27074

Nous sommes plusieurs à penser que cette victoire n'en était pas vraiment une; et les évènements récents, les réactions des promoteurs ainsi qu'une analyse de la situation de l'avancement du projet tendent à nous le confirmer.

Une victoire juridique? Pas si évident...

Il faut d'abord savoir que cette décision de ne pas statuer sur les ordonnances d'expropriations des propriétaires ayant refusé les indemnisations, tant que les autres tribunaux saisis par l'ACIPA pour annuler l'arrêté de cessibilité ne rendront leur verdict, peut être un trompe l'oeil.

En effet, l'ACIPA et d''autres assocations et partis politiques, qui avaient signé l'accord de la grève de la faim du 8 Mai, pensent que la décision d'attente de la cour de cassation les protègent des expulsions, avant que les autres tribunaux ne statuent dessus. Or comme le déclarent les promoteurs du projet, les recours posés devant les autres tribunaux ne sont pas concernés par l'accord de la grève de la faim. De plus, le recours envers la cour de cassation a été radié en attente d'une décision des autres tribunaux.

La radiation de ce recours pouvant ainsi être interprété comme une annulation du recours par les promoteurs, on sait que le passage en force avec un tel flou juridique ne serait pas un fait nouveau, d'autant plus que la justice s'est toujours placé du côté d'AGO et du conseil général PS. Il ne resterait alors plus qu'un recours protégé par l'accord du 8 mai, recours du CDEPA, or ce recours pourrait être jugé très rapidement. Quand on sait que celui de la cour de cassation devait être rendu à la fin de l'année 2013, et qu'il a été rendu  en Janvier, on se dit que la justice peut être très rapide quand des intérêts financiers et politiques importants sont en jeu...

Sur un point de vue plus politique, nous pensons aussi que cet accord du 8 mai n'engagent à rien du côté des politiques, d'autant plus qu'il n'a aucune valeur juridique. Il a juste servi à calmer la contestation à une époque, comme les politiciens savent déjà bien le faire avec les syndicats...

Pour ceux/celles qui croiraient encore à cet accord et à la commission de dialogue, on aimerait leur rappeler les centaines de camarades blessés, ceux/celles interdits de territoire, en prison, mais aussi les destructions de cabanes, de bouts de forêts, de champs, de fermes et de maisons ! Cet accord et la commission de dialogue ne servent que les intérêts de ceux qui souhaitent la paix sociale, au détriment de la lutte contre l'aéroport et son monde.

Une décision juridique qui ne change rien à l'avancement du projet 

La victoire juridique, si il y en a une, ne change en tout cas rien sur le terrain. Les fouilles archéologiques préventives, en vu de la construction d'une 4 voies de plusieurs kilomètres au sud du projet d'aéroport, ont repris de plus belle, saccageant de nombreux champs. Une ferme a été détruite en Janvier et une autre, qui est occupée par des paysan-ne-s, est menacée de destruction. D'autres suivront bientôt, si la vigilance n'est pas constante et l'occupation systématique. Les départs de propriétaires et d'exploitant-e-s, qui ont accepté les indemnités d'AGO s'accélèrent, et si l'occupation de la ZAD ne s'amplifie pas, de nombreuses zones seront libres d'accès pour l'avancement des travaux.

Concernant un éventuel report des travaux, il faut aussi savoir que la décision ne concernerait que le projet d'aéroport, et non le projet de 4 voies attenant au projet d'aéroport.

De plus, si on jette un oeil sur le site des promoteurs du projet, le commencement des travaux de l'aéroport de NDDL s’effectuerait vers mi-2014, ce qui correspondrait à la période de report des expropriations suite à la "victoire juridique". Or AGO avait déjà annoncé cette date de début des travaux en Octobre 2012, bien avant la décision de la cour de cassation. Cela ne change donc rien au calendrier des travaux.

Il ne faut pas non plus oublier que rien n'empêche Vinci d'engager les travaux, même si le report des expropriations était validé et durait, en s'illusionnant, deux ans et demi. La ZAD est immense et, malheureusement, la majorité des habitant-e-s historiques ont accepté les indemnités d'AGO; ce qui permet à Vinci d’initier des phases de travaux par tranche, en se réservant les îlots de résistance pour la fin. Si on compte sur le fait que les habitant-e-s ne ne soit pas usées par une résistance constante et refusent d'abdiquer.

C'est pour cela qu'il est primordial de ne pas tomber dans le piège de l'optimisme béat, car Vinci et le PS ne reculeront pas si facilement sur ce projet, les enjeux étant importants pour eux (mais pour nous aussi ! :).

L'occupation massive de la ZAD et la résistance physique aux travaux est la première des résistances, et la plus grande épine dans le pied de Vinci et du PS. Ce n'est pas pour rien que les forces de l'ordre ont été aussi nombreuses et violentes(euphémisme) pour expulser les camarades occupant-e-s de la ZAD, sans le réussir; tandis que le PS et Vinci balaient depuis 10 ans, comme un vulgaire moucheron, chaque recours juridique déposé par les associations et partis opposés au projet. Les seuls reports de dates de travaux par AGO, et non d'expropriations (à ne pas confondre, ce qui est fait souvent !), ont été effectués à la suite de résistances concrètes et fortes sur le terrain. Aucun recours juridique ou accord politique n'a permis de report des travaux...mais peut-être certain-ne-s continueront toujours à vouloir se voiler la face, car les accords avec le PS sont sans doute trop précieux...n'est-ce pas Europe Ecologie Les Verts ?

Depuis deux semaines, les camarades occupant-e-s de la ZAD subissent des harcèlements constants de la part des forces de l'ordre, des arrestations en série via des course-poursuites dans les champs, des destructions de barricades, des insultes, coups de pression,... Les fouilles archéologiques se poursuivent aussi sous bonne escorte militaire et les géomètres se baladent sur la ZAD. Mais à en croire un porte-parole de l'ACIPA, à propos de camarades de la zone est de la ZAD qui se mobilisent constamment sur les barricades et chicanes pour empêcher les forces de l'ordre de faire leur sale boulot, "ils ne ne suivent pas le droit chemin!", n'hésitant pas à se désolidariser d'actions dites "illégales" et de procès !

Si défendre concrètement la ZAD des bétonneurs et de leurs milices privées, n'est pas suivre le droit chemin(sic), alors nous avons envie d'entonner : "prenons de suite le maquis, et non leurs chemins conformés et policés!"

Pour conclure, comme l'a écrite un-e camarade de la ZAD : "En tout cas, on manque d’indien-ne-s !"

Pour une action directe sur la ZAD et partout ailleurs !

L'aéroport et son monde ne passeront pas !

Venez nombreux-se-s soutenir et/ou participer à la résistance !

Des membres du Collectif de Lutte Contre l'Aéroport de Notre Dame Des Landes

http://lutteaeroportnddl.com/

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:33

Gironde : la PJ saisie après des tracts d'opposants à l'aéroport de ND-des-Landes 

12/02/2013 22h25 - ENVIRONNEMENT-SOCIÉTÉ-AÉROPORT-AVIATION-TRANSPORTS - Monde (FRS) - AFP 

BORDEAUX, 12 fév 2013 (AFP) - La PJ a été saisie après la découverte mardi devant la préfecture et plusieurs sous-préfectures de Gironde, ainsi que devant le siège du journal Sud Ouest, de boulons et de tracts d'opposants, notamment au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a-t-on appris auprès de la préfecture et de source proche de l'enquête.

Adressés au préfet de la Gironde, les tracts sont à chaque fois accompagnés d'un sachet renfermant des gros boulons. Également déposés devant plusieurs sous-préfectures girondines, ils proclament le soutien de leurs auteurs aux "inculpé(e)s de Notre-Dame-des-Landes", selon Sud Ouest.

"Nddl (Notre-Dame-des-Landes, ndr), THT, LGV, les ZAD sont partout (...) La situation risque d'être grave, car si l'on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et éventuellement des pelotons de CRS, ce n'est pas le cas des pylônes" électriques", semblent prévenir ces tracts, cités par le quotidien régional.

La direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) a été saisie.

Les enquêteurs indiquent y voir pour l'instant plutôt un acte de manifestation, d'information et d'affirmation d'un collectif, plutôt qu'une vraie menace. "On prend ça au sérieux et il y a quand même une forme d'organisation dans la concomitance des dépôts", a toutefois précisé une source proche de l'enquête.

Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui prévoit le transfert de l'actuel aéroport de Nantes sur ce nouveau site à l'horizon 2017, a suscité une vive opposition depuis les premières vaines tentatives à la mi-octobre 2012 pour déloger les opposants, notamment des anti-capitalistes, installés sur place depuis plusieurs années.

Le projet est soutenu par l'État, les collectivités locales, le PS et l'UMP tandis qu'il est combattu par EELV, le Parti de Gauche ou le Modem.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est régulièrement visé par les opposants du fait de son implication en faveur du projet lorsqu'il était député-maire de Nantes. dsa-od/ei

 

 

 

 

Publié le 12/02/2013 à 19h53 | Mise à jour : 12/02/2013 à 20h23
Par Jean-Michel Desplos

Bordeaux : des opposants à Notre-Dame-des-Landes écrivent au préfet et à « Sud Ouest »  (Sud Ouest)

Les opposants à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes menacent de s'attaquer aux lignes électriques

 

Les opposants à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes menacent de s'attaquer aux lignes électriques (Claude Petit)

Au cours de la nuit de lundi à mardi, entre minuit et 2 heures du matin, un ou plusieurs individus se sont rendus devant la préfecture à Bordeaux, mais aussi devant les sous-préfecture de Langon, Arcachon et Libourne, ainsi qu'au siège de notre journal, pour déposer à chaque fois un colis contenant de gros boulons oxydés d'un pylône de ligne électrique à très haute tension accompagnés d'une lettre de soutien « aux inculpé(e)s de Notre-Dame-des-Landes ».

Le texte adressé au préfet de la Gironde précise que « Nddl, THT, LGV, les ZAD sont partout » et que « la situation risque d'être grave, car si l'on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et éventuellement des pelotons de CRS, ce n'est pas le cas des pylônes ». L'affaire a été prise très au sérieux par les services de l'Etat. Le parquet de Bordeaux a saisi la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) afin de conduire les investigations.

Au mois de décembre dernier, des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient mené une action symbolique au péage de Saint-Selve, sur l'autoroute A62, mais ils avaient disparu dans la nature à l'arrivée des gendarmes. 

 

Par Erwan Manac’h - 4 février 2013

Notre-Dame-des-Landes : les opposants gagnent un répit d’un an et demi (Politis)

La Cour de cassation vient d’accorder un délai d’au moins 18 mois aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une heureuse surprise pour les défenseurs du bocage.

 

L’embourbement du gouvernement Ayrault dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes n’est pas près de se dénouer. Nouveau fait majeur dans la bagarre qui oppose Vinci aux paysans menacés d’expulsion, mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé… de ne rien décider. Elle attendra que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (lire les arrêts de la Cour de cassation sur Reporterre).

Ces derniers ont saisi le juge administratif en octobre 2011 pour faire annuler l’arrêt de cessibilité (liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées) qui les concerne. Ce recours a été débouté en décembre 2012 par le tribunal administratif de Nantes, mais il fera l’objet d’un appel, voire ultérieurement si besoin d’un recours devant le Conseil d’État.

Une quinzaine de fermes doivent encore être détruites

En attendant, le concessionnaire Aéroport du Grand-Ouest (Vinci), qui doit acquérir les terrains convoités, devra patienter. Les expulsions sont donc retardées pour la quinzaine de fermes qui doivent encore être détruites. Et ce, pour une période de 18 mois à deux ans, selon les estimations des opposants et leurs avocats. « C’est une surprise, explique Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, une association d’habitants et d’exploitants menacés d’expulsion. Jusqu’à présent le projet avançait malgré tous nos recours. »

Sur le web :

 Notre Dame des Landes : les opposants remportent une victoire judiciaire (Reporterre)

Cet arrêt ne protège pas pour autant les occupations illégales installées dans des cabanes et des fermes expulsées, sur la Zone d’aménagement différé (Zad) visé par le projet d’aéroport. Le face-à-face entre opposants et forces de l’ordre, qui dure depuis le 17 novembre, devrait donc se poursuivre, alors qu’une « trêve » est encore théoriquement à l’œuvre jusqu’au mois de mars dans le cadre des travaux de la « commission de dialogue ».

« Le pouvoir joue l’apaisement, il n’y a pas de pression de la préfecture centrale, raconte Dominique Fresneau. Les contrôles systématiques embêtent surtout les locaux qui doivent circuler pour travailler sur leurs terres. C’est une stratégie qui vise à installer un climat malsain, mais il n’y a pas d’affrontements. »

Embarras de François Hollande

Sur le plan politique, le dossier reste un véritable bourbier pour la majorité. Interviewé, mercredi 30 janvier par l’Express, Nicolas Hulot, « envoyé spécial de François Hollande pour la préservation de la planète », décrivait un Président « embarrassé » sur la question.

« Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le Président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre. Nous avons en France un déficit démocratique ; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom », jugeait-il.

L’embarrassante épreuve de force devra donc encore durer au moins un an et demi. Un marathon que les opposants comptent mettre à profit pour organiser et densifier une mobilisation « lourde, ardue, mais que nous avons tous ici à cœur », confie Dominique Fresneau.

 

Victoire juridique pour les opposants à Notre-Dame-des-Landes (Journal de l’Environnement)

Le 05 février 2013 par Stéphanie Senet

 

Les riverains ont obtenu un répit, en attendant la fin des recours

Aucune expulsion n’aura lieu à Notre-Dame-des-Landes pendant au moins deux ans et demi. Telle est la conséquence de 5 arrêts de la Cour de cassation, rendus le 29 janvier, qui mettent le dossier en attente jusqu’à la fin des autres recours.

 Les pelleteuses envoyées par Vinci vont devoir retourner au garage. Dans la bataille qui oppose les riverains aux promoteurs du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, plusieurs propriétaires et exploitants agricoles ont emporté une victoire, le 29 janvier, sur le terrain juridique.

Les propriétaires demandaient à la plus haute juridiction judiciaire de se prononcer contre les ordonnances d’expropriation prononcées un an plus tôt, le 18 janvier 2012. Leur argument est procédural: ces ordonnances ne peuvent être valables tant que le juge administratif n’a pas confirmé la légalité des arrêtés antérieurs de cessibilité (arrêtés préfectoraux du 13 septembre 2011 listant les parcelles expropriables). Autrement dit, «si on fait tomber l’arrêté de cessibilité, l’ordonnance d’expropriation est privée de sa base légale», détaille l’avocat Etienne Boittin, du cabinet Avocatlantic.

De son côté, la société AGO (Aéroports du Grand-Ouest), concessionnaire du projet (1), souhaitait le rejet immédiat du pourvoi, sans attendre la fin des recours administratifs.

Les juges de la 3e Chambre civile ont donné raison aux propriétaires en décidant de ne rien décider. En clair, ils mettent le dossier en attente jusqu’à ce que les juridictions administratives se soient prononcées. Où en est le recours? Le tribunal administratif ayant rejeté l’annulation, le 20 décembre 2012, le recours en appel va être formé dès la semaine prochaine devant la cour administrative d’appel de Nantes (entre 12 et 18 mois d’attente). Selon sa décision, il sera encore possible de saisir le Conseil d’Etat (encore 12 mois), puis la Cour de cassation devra reprogrammer l’examen du dossier (encore 6 à 12 mois). Résultat, cette juridiction ne se prononcera pas avant deux ans et demi, selon les avocats, qui saluent une victoire des expropriés contre «la volonté de Vinci de passer en force sans laisser le temps aux juridictions de se prononcer».

Deuxième conséquence: il ne pourra y avoir aucune expulsion jusqu’au terme de cette procédure, conformément à l’accord signé le 8 mai 2012 par le président Hollande (voir JDLE).

Pour autant, la bataille juridique est encore loin de son dénouement. La justice doit encore se prononcer sur au moins 5 recours: contre le refus de François Fillon –alors Premier ministre- d’abroger la déclaration d’utilité publique (DUP) prononcée le 9 février 2008, contre les jugements et ordonnances fixant les indemnités d’expropriation (cour d’appel de Rennes et Cour de cassation), contre le décret de création du comité de suivi stratégique de la concession (2) (Conseil d’Etat), pour non-respect des directives européennes (Commission des pétitions du Parlement européen) et non-respect du droit à un procès équitable (Cour européenne des droits de l’homme).

L’avocat Etienne Boittin précise qu’entre 7 et 8 nouvelles procédures devraient être déposées dans un délai d’un à six mois, avec le Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (CeDpa) et l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport (Acipa). «La loi sur l’eau nous offre plusieurs perspectives de recours, notamment des questions préjudicielles devant la Cour de justice de l’UE ou des questions prioritaires de constitutionnalité», précise-t-il.

Autant de nouvelles juridiques qui n’arrangent pas les affaires du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, fervent défenseur du projet, déjà sous le coup d’un déboire politico-médiatique lié aux déclarations de Nicolas Hulot, le tout nouveau «envoyé spécial du chef de l’Etat pour la préservation de la planète», dans l’Express du 31 janvier. Selon lui, François Hollande serait «embarrass黫Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre», affirme-t-il.

(1)selon le contrat de concession signé entre l’Etat et le groupe Vinci le 30 décembre 2010

(2)décret du 5 avril 2012

 

Notre-Dame des Landes : l’unité de l’UMP pour l’aéroport se fissure

http://breizhjournal.wordpress.com/2013/02/06/notre-dame-des-landes-lunite-de-lump-pour-laeroport-se-fissure/

6 fév - Jusqu’alors, le projet d’aéroport était soutenu par les instances nationales PCF, du PS et de l’UMP. Pour les deux premiers partis, de gauche, des élus locaux qui en dépendaient s’étaient élevés contre le projet, voire même de simples militants socialistes. Au Front de Gauche, la schizophrénie régnait, entre un PCF très favorable et un Parti de Gauche mélenchoniste très  opposé. Une lutte en coulisses qui avait vu certaines sections PCF de l’Ouest de la France se positionner contre l’aéroport.

Et seule l’UMP – très occupée il est vrai par ses divisions internes  restait, tant localement que nationalement, attachée au projet d’aéroport, qu’elle soutenait sans faille. Ce temps est désormais révolu. L’on nous transmet en effet une position du maire de la Chevrolière et vice-président de la Communauté de Communes de Grandlieu, M. Johann Boblin, membre de l’UMP. Cette position, reprise sur le site départemental de l’UMP, n’a pas été officiellement désavouée par la fédération départementale du parti.

Cette position dénonce un grand projet devenu une « illusion », notamment pour la partie de Loire-Atlantique située au sud de la Loire, et relaie les inquiétudes des élus et entreprises de Vendée qui demandent un nouveau franchissement de Loire. M. Boblin vise plus à communiquer sur des attentes qu’à s’opposer frontalement au projet. Mais en dénonçant son « impréparation » et le fait qu’il soit mené par un « gouvernement aussi hostile aux entreprises, aux capitaux, à la réussite et au travail », il franchit le premier pas – que l’UMP n’avait pas encore osé faire, bien que des militants le pensaient tout bas, et parfois plus haut – vers une opposition institutionnelle et politique à l’aéroport. Projet dont l’UMP porte aussi une part de la paternité et des responsabilités que l’ex-premier parti de la droite est finalement heureux de transmettre aux socialistes.

La patate chaude, la voici, à peine esquissée : « Comment rester attractif avec l’obligation couteuse des procédures ? avec l’exigence de toutes les études d’impact ? les fouilles archéologiques ? les dossiers loi sur l’eau ? ». Dans ces légères paroles est mis en balance l’environnement avec l’attrait économique. La politique durable avec la croissance d’un temps. Ces procèdures sont coûteuses. Elles le sont d’autant plus qu’elles se font sur le tas, dans l’urgence, et alors même que l’on sait depuis 2009 et le Grenelle de l’Environnement, lui-même impulsé par la rénovation de la directive-cadre européenne sur l’eau fin 2008, que le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes est illégal.

 

 

La position de Johann BOBLIN

Aéroport Notre Dame des Landes : de l’espoir aux doutes !

L’ambition d’un aéroport du Grand Ouest est stratégique pour désenclaver cette grande région de France et accompagner son développement économique et démographique. Il peut être un moteur précieux pour dynamiser l’emploi et mettre nos entreprises en réseau avec les grands bassins économiques mondiaux. Il règlerait a priori les questions actuelles de sécurité et de nuisances sonores.

Mais, ce projet porteur d’espoir économique et social ne devient-il pas une illusion ?

En effet, dans un contexte de finances publiques exsangues et d’économie foncière des territoires, le coût d’un tel projet ne se justifie que s’il est générateur en retombées économiques futures et en emplois.

Mais, comment cette grande plateforme aérienne peut elle fonctionner sans infrastructures routières et ferroviaires dignes ? sans franchissements de Loire supplémentaires ? sans axes majeurs de communication vers le Sud Loire et la Vendée ? sans rénovation complète de l’axe Nantes-Rennes ? et avec un périphérique totalement saturé ?

Les priorités régionales et départementales sont ailleurs, et leurs budgets infrastructures et routes ne laissent aucune chance à la réussite de cette ambition de l’Ouest.

Comment les entreprises pourraient se développer et de nouvelles s’implanter en France , en particulier dans l’Ouest, avec un gouvernement aussi hostile aux entreprises, aux capitaux, à la réussite et au travail ?

Notre pays souffrait d’un manque de compétitivité, il est touché maintenant dans son attractivité avec une hostilité publique assumée et des politiques fiscales décourageantes.

Comment accompagner les retombées économiques de cet aéroport avec une règlementation tatillonne pour créer ou étendre un parc d’activités ? pour implanter ou agrandir une entreprise ? Comment rester attractif avec l’obligation couteuse des procédures ? avec l’exigence de toutes les études d’impact ? les fouilles archéologiques ? les dossiers loi sur l’eau ?

Pour implanter des entreprises, il faut aménager le territoire avec un soutien résolu des administrations compétentes, dont le seul objectif serait l’emploi. Il faut une révolution culturelle française, faisant de l’entreprise et du travail des valeurs nationales.

Comment mettre en réseau toutes ces entreprises avec le reste du monde et comment leur permettre de bénéficier des nouvelles technologies sans aménagement numérique ? sans fibre optique ?

Oui, l’aéroport Notre Dame des Landes pourrait (aurait pu) être un moteur pour l’Ouest et ses habitants. Mais, à force d’impréparation, de non aménagement du territoire et maintenant de caisses vides, ce futur grand aéroport de l’Ouest n’est il déjà plus que le simple nouvel aéroport de Nantes ? Quel dommage !

Johann BOBLIN, Maire de La Chevrolière

 

Voir aussi : http://blogs.mediapart.fr/edition/notre-dame-des-landes-du-bocage-au-blocage

 

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:30
Géoconfluences : lettre d'information n° 87
>
> 
>        Dans le cadre du dossier La France : des territoires en mutation
>         

>
Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : les rebonds d’un aménagement conflictuel,
un article proposé par Jean Renard, professeur émérite, Université de Nantes, chercheur associé, UMR 6590, ESO-Nantes et Cécile Rialland-Juin, maître de conférences, Université d’Angers, chercheur UMR CNRS6554 LETG-LEESA-Angers. 
Cet exemple d’aménagement conflictuel représente, par son épaisseur temporelle, les jeux d’échelles imbriquées et la nature des acteurs impliqués, une étude de cas exceptionnelle pour les géographes qui réfléchissent aux rapports entre aménagement et développement des territoires.

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:30
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Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : les rebonds d’un aménagement conflictuel,
un article proposé par Jean Renard, professeur émérite, Université de Nantes, chercheur associé, UMR 6590, ESO-Nantes et Cécile Rialland-Juin, maître de conférences, Université d’Angers, chercheur UMR CNRS6554 LETG-LEESA-Angers. 
Cet exemple d’aménagement conflictuel représente, par son épaisseur temporelle, les jeux d’échelles imbriquées et la nature des acteurs impliqués, une étude de cas exceptionnelle pour les géographes qui réfléchissent aux rapports entre aménagement et développement des territoires.

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 17:25

Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes s’inscrit dans un système plus général, qui imbrique activités du BTP (bâtiment et travaux publics), financement des collectivités locales et partis politiques.

La Zad est partout - 11 février 2013

 


Pourquoi l’Etat veut-il tant un aéroport à Notre Dame des Landes ?

Ce n’est sans doute pas par nécessité. Il apparaît manifestement que l’aéroport de Nantes est suffisant pour faire face au trafic actuel, futur et même à celui d’un futur lointain.

Il convient de se demander à qui profite l’ouverture d’un tel chantier

Construire une piste avec l’aéroport qui va avec, c’est alimenter le chiffre d’affaires du bâtiment et des travaux publics (BTP). Il est aussi bien connu que les travaux qui sont facturés à l’État et aux collectivités territoriales ne sont pas au même prix que si le donneur d’ordre était une personne privée. C’est bien plus cher, donc très rentable.

Afin de comprendre le fonctionnement et le pouvoir lobbyiste du BTP, il faut se pencher sur le rapport Perruchot publié par Lepoint.fr. (Précision : le texte intégral du rapport n’est plus disponible sur ce site, mais le voici :

http://www.reporterre.net/IMG/pdf/Rapport_Perruchot-Syndicats.pdf
 

On y apprend que les fédérations syndicales du BTP ont collecté plus de 86 millions d’euros de cotisations et possèdent une trésorerie de 180 millions d’euros en 2010. Elles sont, en terme de cotisations officielles, plus riches que l’UIMM [Union des industries et des métiers de la métallurgie], les magnas de la Métallurgie. Les fédérations du BTP possèdent un patrimoine très important dont il est difficile d’en avoir connaissance.

Cette puissance organisationnelle est très influente. Il en sera pour preuve les 85 propositions du BTP aux parlementaires qui visent à modifier, amender, créer la loi partout où cette fédération le juge utile aux intérêts, non pas de la profession toute entière comme cela le devrait, mais surtout pour les grandes entreprises du BTP qui tiennent la barre dans cette organisation professionnelle. Il y a cependant des propositions pertinentes.

Ici la FFB (Fédération Française du Bâtiment) demande des modifications sur les règles contractuelles. Mais aussi, hélas, la possibilité de pouvoir licencier plus facilement les salariés, c’est-à-dire assouplir les règles qui ré­ gissent les contrats de travail.

Ces instances du BTP sont si riches et si puissantes qu’elles deviennent un État dans l’État. En effet, les or­ ganisations privées qui détiennent des masses d’argent très importantes ne s’embarrassent pas d’éthique. La règle devient l’absence de règle, partant du principe que tout s’achète.

Ces fédérations du BTP savent que le pouvoir est dans le système bancaire, donc, elles y siègent. Et tout particulièrement dans Dexia Crédit Local. Les présidents du BTP sont d’office dans la gouvernance de cette banque

On remarquera que figurent dans ce conseil le président de la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics), Patrick Bernasconi, et celui de la FFB, Didier Ridoret.

Ce système [la banque Dexia] a distillé les fameux prêts toxiques à taux variables indexés sur le franc suisse auprès de 5500 communes pour un encours de 25 milliards d’euros. Des montages compliqués dans lesquels les responsables locaux se sont laissés piéger par les remboursements différés ou même assortis de premières échéances financièrement in­téressantes. Il faut dire aussi que les élus ont des mandats de courte durée qui ne les incitent pas à se soucier outre mesure du devenir de leur gestion.

Voir cet article sur Dexia

Or, ces prêts sont affectés à des travaux qui relèvent du BTP. Il faut s’interroger sur le point de savoir s’il n’y aurait pas ici conflit d’intérêts. Et se demander avec quels financements l’aéroport de Notre Dame des Landes serait construit.

Nous trouvons aussi le BTP dans une banque qui lui dédiée : BTP Banque, filiale du Crédit Coopératif et propriété des Banques Populaires.

En voici la gouvernance

Ici, il faut constater que les collecteurs d’argent sont là. Il y a SMABTP, SMAVie BTP, et autres organismes dont notamment les CAISSES DE CONGES PAYES DU BTP dont les principaux représentants sont dans BTP Banque.

Il faut savoir que les élus des fédérations du BTP sont les membres de droit de ces caisses de congés.

Si les fédérations du BTP ont beaucoup de moyens financiers, c’est grâce aux Caisses de congés qui collectent les cotisations professionnelles.

Le but principal des caisses de congés est de collecter les congés des ouvriers du BTP du 1er avril de l’année N jusqu’au 30 avril de l’année N + 1 pour les redistribuer en congés en pratique de juillet de l’année N + 1 jusqu’au 30 avril de l’année N + 2. Il s’agit d’un mouvement perpétuel. Au moment où les caisses de congés commencent à verser les congés, elles ont déjà engrangé l’argent social des congés qui sera distribué à partir de juillet de l’année N + 3 et ainsi de suite.

Evidemment, ces caisses ne garantissent pas le droit au congé des salariés, dès lors qu’elles ne le reversent que si les cotisations ont été payées. Au passage, elles gardent, selon les rapports de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales), 2 à 3 % de la collecte dont les salariés sont privés. Ceci sur un encours moyen de 6,5 milliards d’euros que les caisses placent, afin, disent-elles, de couvrir les frais de fonctionnement des caisses. Ces caisses de congés, qui sont des associations de droit privé, pratiquent l’affiliation obligatoire et se moquent des droits et libertés fondamentaux de leurs adhérents. En somme, les fédérations du BTP ne défendent pas leurs cotisants, elles les exploitent...

Sur les Caisses de Congés Payés du BTP, voir explications, articles de presse, consultation juridique sur 4c-btp.

Priver le BTP de ces moyens de collecter beaucoup d’argent, c’est contribuer à faire en sorte que le béton et le bitume ne gagnent pas chaque jour un peu plus sur les terres agricoles et la forêt. Oui, il faut occuper le terrain pour que les acteurs de ce monde puissent répondre aux nécessités des populations. Désormais il convient de savoir qui doit avoir le pouvoir et de quelles manières nous devons répondre à chaque nécessité sans hypothéquer l’avenir. Ce qui exige une autre politique d’occupation des sols, un bien commun très précieux même s’il est souvent détenu par des personnes privées.

Concrètement, cela signifie que les opposants à la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes doivent aussi s’attaquer à la « pompe à fric » du BTP, à savoir les caisses de congés payés du BTP dont celle d’Orvault (Loire-Atlantique) qui finance aussi le MEDEF

Une fois le chantier achevé, les entreprises du BTP, par­ fois, apportent des enveloppes avec des espèces qui sont remises aux élus, donneurs d’ordre, afin de financer leur parti

Tout cela doit être vérifié, de fait et en cohérence. Qui sont les administrateurs des banques qui financent les travaux ? Quelles sont les entreprises qui vont faire les travaux ? Qui les gouvernent ? Etc.

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