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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 22:03

 

Communiqué de presse du 24 mars 2011

Guéant en croisade islamophobe 

En déclarant que les usagers des services publics « ne doivent pas porter de signes religieux » ni « manifester une quelconque préférence religieuse », Claude Guéant remet la question des signes religieux sur le tapis, comme si la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public ne suffisait pas. Interdira-t-on désormais à une femme portant foulard (et non burqa ou niqab) de pénétrer dans une école ou un hôpital ?

Membre du gouvernement depuis seulement 26 jours, Claude Guéant a déjà largement égalé Brice Hortefeux dans le registre des petites phrases douteuses voire nauséabondes. Après avoir déclaré que les Français avaient « parfois le sentiment de ne plus être chez eux » du fait « d’une immigration incontrôlée », il a cette semaine qualifié de « croisade » l’intervention aérienne contre Kadhafi (dont il organisait, en décembre 2007, en tant que secrétaire général de la Présidence de la République, le camping sauvage en plein cœur de Paris). Aujourd’hui, le ministre des Cultes utilise les signes religieux comme prétexte pour s’en prendre, une fois encore, à l’islam et aux musulmans de France, poursuivant une « croisade » islamophobe qui vire à l’obsession.

Ces petites phrases ne sont pas prononcées accidentellement mais s’inscrivent dans une tactique politique précise. Sarkozy et Copé, pour une fois d’accord, estiment que la banalisation des idées de l’extrême-droite est leur meilleur atout pour 2012. Guéant, en bon serviteur, se charge de mettre cette banalisation en musique en s’appropriant les thèses du Front National, ce dans un contexte européen marqué par une porosité toujours plus grande de la frontière entre droites démocratiques et droites démagogiques (Belgique, Danemark, Italie, Pays-Bas, Autriche…).

Le gouvernement persiste donc à dresser les citoyens les uns contre les autres pour dissimuler son incapacité à résoudre la crise économique, sociale et environnementale. Pire : il dissémine du sel sur les plaies d’une société fragilisée plutôt que de la soigner ou, tout du moins, la panser. Le résultat des cantonales le montre pourtant : selon la maxime lepéniste, les électeurs « préfèrent l’original à la copie » et, à force de jouer les apprentis-sorciers, la majorité actuelle risque fort de se prendre un méchant retour de boomerang dans la figure.

Djamila Sonzogni, Porte-parole

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 13:11

 

 

 

COMMUNIQUE CRIIRAD

23 mars 2011 - 17h

COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°1

Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent mais ils sont confisqués par les Etats !

La publication des données du réseau CTBTO   ainsi que des installations nucléaires nord américaines nous aurait renseigné précisément sur les niveaux de contamination de l’air et nous aurait permis d’évaluer de façon fiable les niveaux de risque bien avant que les masses d’air contaminé n’arrivent sur l’Europe.

La CRIIRAD lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus … de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du public ET SERVENT A SA PROTECTION.

Pas de données interprétables pour l’Amérique du nord !

Plus de 10 jours après le début des rejets radioactifs, les masses d’air contaminé ont traversé des pays aussi étendus que les  Etats-Unis et le Canada , des pays qui disposent d’équipements performants, leur permettant d’évaluer précisément l’activité volumique de chacun des radionucléides présents, en tout cas des plus problématiques d’un point de vue sanitaire. Or, en dépit des recherches conduites depuis plusieurs jours, la CRIIRAD n’a trouvé  aucun chiffre sur la contamination de l’air . Ne sont accessibles que des résultats sur les débits de dose ou les taux d’émissions de rayonnements bêta et gamma, qui ne permettent pas d’évaluer le niveau de risque. Ils ne permettent d’ailleurs même pas d’établir une relation certaine entre l’élévation des valeurs et le passage des masses d’air contaminé .

La CRIIRAD va adresser, aux ambassades de ces deux pays, des demandes officielles pour que soient publiés dans les meilleurs délais les résultats que détiennent forcément les exploitants d’installations nucléaires, qu’elles soient civiles ou militaires.

Précisons à cet égard que les balises de l’IRSN implantées à  Saint-Pierre et Miquelon, en Martinique  et en Guadeloupe ne mesurent que le niveau de rayonnement (les débits de dose exprimés en μSv/h).  Ces résultats ne permettent pas d’évaluer les risques.

Black-out international

A la recherche de stations de mesures intermédiaires entre le Japon et la France, le laboratoire de la CRIIRAD s’est tourné vers le réseau mis en place par l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE) 1 . Le CTBTO

Il s’agit de stations de mesure réparties sur l’ensemble de la planète et qui enregistrent divers paramètresa fin de contrôler qu’aucun essai nucléaire souterrain n’est effectué en violation des dispositions du traité (cf. Corée du Nord). Elles mesurent plusieurs paramètres : données sismiques, hydroacoustiques, infrasoniques et radionucléides. Une soixantaine de stations sont équipées de laboratoires d’analyses radiologiques (voir carte ci-dessous). Elles sont capables de mesurer de très faibles niveaux de contamination dans l’air car l’une de leurs missions est de mesurer la contamination consécutive aux essais nucléaires atmosphériques.

Ces laboratoires disposent de systèmes de détection de la radioactivité parfaitement adaptés à l’identification et à la quantification des produits radioactifs présents dans les masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Le samedi 19 mars, la CRIIRAD adressait donc une demande de communication de résultats à Mme THUNBORG, responsable de l’information publique à l’OTICE. Elle nous répondait le lendemain soir qu’elle transmettait notre demande à la division en charge de la sécurité des données 3 . Le lundi, faute de réponse, la CRIIRAD réitérait sa demande en insistant sur l’urgence de la situation et en précisant que faute de réponse rapideelle dénoncerait publiquement la situation. Mme THUNBORG nous conseillait par retour de nous adresser aux autorités françaises et, soucieuse de nous aider, nous orientait vers des articles où des institutions autrichiennes, suédoises ou allemandes qui ont accès aux données avaient laissé filtrer quelques résultats.

Nous obtenions ainsi quelques données mais trop parcellaires et impossible à corréler dans l’espace et dans le temps. Deux heures plus tard, un courriel de M. SCOTTI 4 , nous indiquait que « Les données collectées par le réseau des stations du STP ne peuvent être communiquées qu'aux correspondants (centres de données nationaux) désignés par les Etats Signataires du TICE. Pour la France, l'organisme destinataire de ces données est le Commissariat à l'Energie Atomique  ». Le responsable du laboratoire de la CRIIRAD s’adressait le jour même au CEA :

« Je vous serais reconnaissant de m’indiquer comment la CRIIRAD peut avoir accès, dans les meilleurs délais, aux données collectées par les stations de surveillance du réseau de l'OTICE, en particulier en ce qui concerne les radionucléides (notamment Cs137 et I131, Sr 90, gaz rares, tritium, transuraniens). Il s’agit pour nous d’affiner les prévisions concernant l’impact des rejets du site de Fukushima et de répondre aux inquiétudes du public français. » La réponse nous parvenait le lendemain en milieu de journée : aucune donnée ne nous sera communiquée.

Le réseau international de mesure obéit à des règles de confidentialité définies strictement par les Etats membres du traité d’Interdiction Complète des Essais. « Les données sont donc uniquement transmises à des points de contact nationaux nommés par les Etats qui en font une analyse dans l'objectif du Traité, à savoir détecter tout essai nucléaire qui aurait été mené en contradiction avec l'engagement des États ayant ratifié le TICE. ». Pour la France, il s’agit du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), organisme en charge dud éveloppement des activités nucléaires militaires et civiles.

La réponse indiquait en outre que « Suite à l'accident de Fukushima, à la demande des États signataires du TICE, les données sur l’activité des radionucléides sont transmises à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS ). Les équipes de ces deux organisations en charge des aspects sûreté et radioprotection peuvent ainsi les utiliser en complément de l'ensemble des données fournies par les États, pour établir les évaluations nécessaires à la protection des personnes susceptibles d'être concernées par les retombées de l'accident ».

Or, ni l’AIEA, ni l’OMS n’ont rendu publics ces résultats ll faut dire que l’AIEA a en charge la

promotion des activités nucléaires civiles (voir statuts)5  et que l’OMS qui est normalement en charge de la santé publique a signé avec l’AIEA, dès 1959, un accord qui dispose que les deux agences « agiront en Coopération étroite et se consulteront régilièrement ".

BILAN : depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI rejette des  produits radioactifs dans l’atmosphère : ces rejets ne sont ni maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties sur l’ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de l’air et suivent pas à pas l’évolution de la radioactivité dans l’espace et dans le temps… mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes.

Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable en situation d’urgence radiologique. Et d’autant plus inacceptable que ce réseau de mesure est financép ar l’argent public !

Les Etats cotisent en effet à hauteur de 55 700 000 € pour faire fonctionner les stations de mesure. Les citoyens américains respirent depuis le 17 mars dernier les particules radioactives rejetées par les réacteurs nucléaires et les piscines de stockage de combustible irradié de la centrale de FUKUSHIMA DAIICHI. Premiers contributeurs au budget du réseau, ils apprécieront de n’avoir strictement aucune donnée en contrepartie de leurs 12 millions d’euros. Un sacré marché de dupes. A noter qu’avec un versement de 3 600 000 €, les Français ne sont pas mieux lotis.

La CRIIRRAD reçoit des centaines d'appels de personnes inquiètes de la contamination de l'air qu’elles respirent, inquiètes pour elles-mêmes et surtout pour leurs enfants. Elle aimerait informer correctement, et si  possible rassurer, mais sur des bases solides, tous ses correspondants, qu’ils habitent le Finistère, la Martinique ou la Corée du Sud. Elle invite chaque citoyen, chaque association, chaque scientifique, chaque élus… à se mobiliser pour obtenir la levée du secret sur les niveaux de contamination de l’air. Une pétition sera prochainement mise en ligne pour collecter des signatures sur la France mais chacun peut d’ores-et déjà relayer la mobilisation à l’étranger et intervenir auprès des autorités de son pays pour dénoncer la situation. .

 

–Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty Organisation – est une organisation mise en place dans le cadre du

traité d’interdiction totale des essais nucléaires (TICE en français), accord multilatéral ouvert à la signature le 24 septembre 1996 

www.ctbto.org L’activité volumique s’exprime en becquerels par mètre cube d’air (notée Bq/m3 ). Elle renseigne sur le nombre de désintégrations qui se produisent par unité de temps et de volume. Une valeur de 15 Bq/m signifie que dans un mètre cube d’air, à chaque seconde, 15 noyaux d’atomes radioactifs se désintègrent en émettant des rayonnements ionisants. Cette valeur décroît en fonction de la période radioactive du radionucléide considéré. La période correspond au temps au bout duquel l’activité est divisée par 2 : 8 jours pour l’iode 131 ; 30 ans pour le césium 137 ; 2 ans pour le césium 1

Article 2 des statuts de l’AIEA :

« L’Agence s’efforce de hâter et d’accroître la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier. Elle s’assure, dans la mesure de ses moyens, que l’aide fournie par elle-même ou à sa demande ou sous sa direction ou sous son contrôle n’est pas utilisée de manière à servir à des fins militaires. »

 

M. Lucien SCOTTI, Conseiller, Représentation Permanente de la France auprès des Nations Unies et des Organisations

 

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 07:27

 

 

 

Au Parlement européen, le FN défend les corrompus

 

 

 

L’affaire des trois députés corrompus «révélée» par le Sunday Times (voir mon post précédent) a bien sûr été commentée cet après midi en séance plénière du Parlement européen. Deux des trois députés concernés ont déjà démissionné et la pression est forte sur le troisième, exclu par le groupe socialiste et qui va siéger maintenant sur les bancs des non-inscrits.   

Un seul député est intervenu pour dire que ce qui était vraiment scandaleux ce n’était pas la corruption mais les méthodes utilisées par les journalistes britanniques: il s’agit de Bruno Gollnisch du Front National. Une intervention qui n’a été contestée par aucun autre membre du groupe d’extrême-droite…
>
> Sans aucun lien, un autre sujet a animé la séance plénière: la nomination de Brice Hortefeux en remplacement de sa collègue UMP, à la suite de son départ du gouvernement. Brice Hortefeux n’a en effet pas siégé lors de la scéance inaugurale à Strasbourg en juillet 2009, et il n’est donc formellement plus député européen. Cette volonté d’Hortefeux de siéger au Parlement est d’autant plus inadminissible qu’il a vocation à ne rien y faire puisque tout le monde sait qu’il sera en fait conseiller auprès de Nicolas Sarkozy pour préparer la campagne de 2012, et que l’attirance d’Hortefeux pour le travail au Parlement européen est telle qu’il n’avait pas hésité à dire qu’il était «la victime» du succès de l’UMP en étant élu à Bruxelles. Les services juridiques du Parlement vont bientot statuer sur son cas.
>
> Bref, une grande journée pour l’image de la France… et pour la démocratie.


>

 

Députés européens: trois pourris, tous pourris ?

 

 

  •  Par Pascal Canfin

Trois députés européens ont étépris en flagrant délit de corruption. Ils ont en effet accepté de déposer et défendre pour de faux lobbyistes —en fait des journalistes du Sunday Times—des amendements aux législations en cours, en échange de fortes sommes d'argent. Il s'agissait notamment de diminuer la responsabilité des banques en matière de protection des consommateurs. Certes, le procédé du Sunday Times est discutable car les journalistes ont provoqué les événements qu'ils entendaient dénoncer. Pour autant, la gravité des faits devrait obliger le Parlement européen à revoir fortement et dans les plus brefs délais son rapport au lobbying et ses règles en matière de contrôle de la probité financière des élus. L'absence d'une réponse forte du Parlement et de ses groupes politiques —et notamment de ceux directement concernés par l'affaire— ne pourrait qu'alimenter le discours populiste du "tous pourris" et l'euroscepticisme ambiant.

Si l'enquête lancée cette semaine par le Parlement confirme les faits dénoncés, les trois députés mis en cause doivent bien évidement démissionner, deux d'entre eux l'ayant déjà fait. Une enquête doit être également ouverte sur les 11 autres députés qui ont répondu à la sollicitation des faux-lobbyistes du Sunday Times (sur 60 députés contactés) et accepté de les rencontrer avant de décliner l'offre. Le Parlement doit également renforcer fortement ses procédures pour assurer un réel suivi des revenus et de l'évolution du patrimoine des élus durant leur mandat et la nature des activités annexes qu'ils peuvent exercer. Nous remplissons en effet une déclaration de patrimoine au début de notre mandat mais les contrôles sont ensuite inexistants. Enfin, obligation doit être faite aux lobbys d'être dûment enregistrés pour accéder au Parlement. Ces mesures ne permettront pas d'éradiquer totalement la corruption (la classe politique comme le reste de la population comporte sa part de personnes malhonnêtes) mais seraient de nature à dissuader les élus enclins à de telles dérives.

 

Pour autant, cette affaire met en lumière une pratique très courante au Parlement européen (et au Parlement français où la FNSEA ou encore les laboratoires pharmaceutiques ont des relais très efficaces): le dépôt par les députés d'amendements écrits par des lobbies. L'ONG Corporate Europe  a ainsi récemment dénoncé le fait que sur le texte dont je suis le rapporteur pour encadrer la spéculation sur les dettes des Etats, de nombreux amendements déposés contre mes propositions étaient des copier-coller de textes envoyés par l'industrie financière. Selon les informations dont je dispose, la plupart des députés n'ont pas besoin d'être payés pour cela et se font les simples relais des intérêts, y compris privés, qu'ils jugent souhaitables de représenter. Ce qui peut être légitime. Ce n'est pas parce qu'un amendement provient des mutuelles ou du logement social que je dois forcément le refuser si je juge politiquement que le contenu va dans le bon sens. Le problème est qu'en matière financière et bancaire, seuls des amendements favorables aux pratiques les plus contestables des marchés viennent jusqu'aux bureaux des députés. C'est pour remédier à ce que je considère être un grave problème dans le fonctionnement de notre démocratie que j'ai lancé l'appel pour la création de Finance Watch. Une ONG capable d'assurer un contre lobbying citoyen en matière bancaire et financière, et de mettre en lumière le soutien dont disposent les grandes banques auprès de ceux qui relaient sans ciller leurs amendements

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 08:35

Le Télégramme

letelegramme.com

Cantonales. La réaction des candidats

21 mars 2011

Le second tour des élections cantonales opposera l'adjointe au maire de Plougastel, Patricia Hénaff (divers droite),à la candidate du Parti socialiste, maire de Logonna-Daoulas, Françoise Péron. Telegramme-21-mars.jpg

Patricia Hénaff (divers droite): 30,10%. «Je suis en tête des suffrages au premier tour. Je suis même la seule à avoir rassemblé sous mon nom 12,5% des inscrits (score normalement nécessaire pour se maintenir au second tour, NDLR). Il s'agira donc de concrétiser l'essai. Ce ne sera sans doute pas facile mais l'arithmétique n'est pas toujours juste et j'y vais pour gagner».

Françoise Péron (PS): 27,26%. «Je suis vraiment très contente d'être au deuxième tour. C'est vrai que j'avais une bonne avance sur les plus petites communes, où la participation était plus forte, qu'à Plougastel où le fort taux d'abstention a minimisé mon résultat. Je crois que j'ai bénéficié d'un bon bilan du conseil général et du soutien des maires du secteur. Enfin, dans le canton, on sait que je travaille beaucoup en intercommunalité».

Gisèle Le Guennec (divers gauche): 25,46%. «C'est une situation assez inédite. Le score est assez serré entre Françoise Péron et moi (moins de 2% d'écart, NDLR). On remarque déjà que, même à Plougastel, 70% des voix sont à gauche. C'est satisfaisant. Il est vrai qu'en allant sur le terrain pendant la campagne, j'ai bien vu que la population se plaignait de la politique gouvernementale. Durant la campagne, j'avais mis l'accent sur le fait qu'il faudrait du pluralisme au conseil général. Je regrette qu'il y ait eu autant de division à gauche. Avec les Verts, nous aurions pu monter une alliance et nous serions ainsi passés devant le Parti socialiste».

Serge Borvon (Europe Écologie): 17,18%. «Je suis très satisfait des résultats. Ça assoit notre position ainsi que la sensibilité écologiste dans le canton. Nous sommes en progression par rapport aux régionales où nous avions fait 13%. En plus, ici, parmi les autrescandidats de gauche, nous avions également le maire d'une commune bénéficiant de l'appui des autres maires du canton ainsi qu'une autre candidate dont le remplaçant n'était autre que le conseiller sortant».

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 21:25

 

 

 

 

Rennes, le 18 mars 2011

Monsieur Michel CADOT

Préfet de la région Bretagne

32, rue Martenot

35 000 Rennes

 

Objet : Sûreté nucléaire – convocation d’une conférence régionale

 

Monsieur le Préfet,

L'actualité est malheureusement marquée par les explosions successives des réacteurs japonais dans la centrale atomique de Fukushima Dai-Ichi. Il est d'ores et déjà avéré que nous sommes face à une catastrophe majeure puisque, à la date du 17 mars, de source officielle les émissions de radioactivité dans l'environnement représentaient déjà 10% de celles de la catastrophe de Tchernoby. L'inquiétude de la population, d’abord et avant tout au Japon mais également en Europe et en Bretagne, grandit chaque jour et nous avons tous en mémoire le nuage de Tchernobyl et son impact reconnu par les autorités françaises bien trop tardivement.

En Bretagne, et avant la catastrophe de Tchernobyl, les citoyen-ne-s ont toujours affirmé leur refus de l'énergie nucléaire et leurs préoccupations quant aux conséquences sanitaires et environnementales que cette technologie peut entrainer. Préoccupations accentuées par la présence sur notre territoire de sites nucléaires d'importance tels l'île Longue ou encore de Brennilis.

Dans quelques jours, les premiers polluants radioactifs auront fait le tour de la planète et arriveront dans notre région. D'ailleurs nous constatons que l'État a pris des mesures préventives à l'égard des populations de Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour répondre aux légitimes préoccupations des habitant-e-s de Bretagne quant aux conséquences de cet accident, il est de la responsabilité des élusque nous sommes et du représentant de l'Etat que vous êtes, de réunir dans les plus brefs délais une conférence régionale sur la sûreté nucléaire, afin que vous puissiez communiquer les mesures sanitaires que vous allez prendre dans les jours qui viennent.

Une telle réunion se doit d'aborder la gestion de la crise : mesures indépendantes de radioactivité, information de la population sur les risques sanitaires potentiels, notamment sur la consommation des produits frais, diffusion de pastilles d'iodure de potassium, en temps voulu et avec les préconisations d'usage qui s'imposent,...

Nous proposons que cette conférence réunisse au moins :  les élus de la Région, des Départements et des Communes ;  les partenaires sociaux, et en particulier les représentants des syndicats des professions soignantes ; · les partis politiques ; les associations représentants la société civile (parents d'élèves, consommateurs, …) ; les principales associations de protection de la nature et de l'environnement ; les exploitants d'installations nucléaires ;

· l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire), le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique), l'IRSN

(Institut de Recherche et Sûreté Nucléaire) · les représentants de la sécurité civile ; la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la

RADioactivité) ;

l'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité de l'Ouest

;  l'ARS (Agence régionale de santé) et l'ORS (Observatoire régional de santé) ;

Dans l'attente de cette réunion, dont vous aurez perçu la nécessité absolue et l’urgence, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos respectueuses salutations.

Herri Gourmelen et Guy Hascoët, pour les élu-e-s Europe Écologie-Les Verts et Union Démocratique Bretonne au Conseil Régional de Bretagne.

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 08:44

 

 

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Europe Ecologie- les Verts remercie sincèrement les électeurs et électrices qui ont voté en faveur de leurs candidat-e-s. Lors de ce scrutin, EELV et l’UDB avaient cette année des candidat-e-s dans l’ensemble des 28 cantons du Finistère.

Par rapport aux résultats de 2004, ceux-ci sont en progrès très significatif : ils doublent, voire plus, dans de nombreux cas.

De plus en plus d’électeurs manifestent leur volonté de voir nos propositions (lutte contre la précarité, reconversion écologique de l’économie... ) mises en actes dans les politiques publiques.

La mauvaise politique gouvernementale, les fausses promesses, les initiatives liberticides, la démagogie identitaire et sécuritaire du gouvernement, expliquent en grande partie, la progression du FN et le taux élevé d’abstention lors de ce scrutin, ce qui ne laisse pas de nous inquiéter.

Le PS refusant tout accord départemental avec Europe Ecologie-les verts, a fermé la porte à l’entrée des élus écologistes au conseil général, niant par là les aspirations fortes exprimées par la population finistérienne.

Ainsi, pour le 2ème tour, EELV, conformément à la décision prise démocratiquement en assemblée générale départementale et rendue publique aussitôt, ne donne aucune consigne de vote.

Quelques précisions factuelles :

Après un premier rendez vous en avril 2010 où Europe Ecologie a souhaité un accord départemental avce le PS prenant en compte le poids de chacun.

Le second rendez-vous le 9 juillet a été annulé par le secrétaire départemental du PS.

La rencontre reportée la deuxiéme quinzaine d’août a été annulée à son tour par la même personne.

Les demandes de rendez vous de notre part en septembre sont restées sans réponse.

Les discussions n’ont donc pas eu lieu.

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:02

 

 

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Lundi 21 mars 2011
Europe Ecologie-Les Verts en Bretagne : la deuxième force de gauche.
 
EELV Bretagne est particulièrement satisfait des résultats des élections cantonales dans les départements bretons.

Les 62 candidat-e-s ont réalisé des scores partout supérieurs à ceux de 2004. De 13% à 17% de moyenne suivant les départements, dans un système d'élection difficile pour nos couleurs.
De même, les candidat-e-s ayant bénéficié du soutien d' EELV , atteignent des scores satisfaisants. L'ancrage de l'écologie politique est bien réel dans le territoire régional. Avec six candidat-e-s en position de se maintenir au 2ème tour, EELV Bretagne s'affirme comme la 2ème force de gauche.
 
Bien sûr, nous regrettons le nombre d'abstentionnistes dans un scrutin qui n'a que trop peu intéressé les médias et dont le gouvernement actuel a voulu cacher les enjeux.
Souhaitons un sursaut civique lors du second tour, le 27 mars prochain.
 
Europe Ecologie –Les Verts en Bretagne

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 20:58

 

 

 

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AFP  Sondages contradictoires sur la sortie du nucléaire en France
   
    PARIS, 21 mars 2011 (AFP) - Deux sondages contradictoires sur la sortie du nucléaire ont été rendus publics lundi, le premier commandé par EDF donne 55% des Français opposés à l'abandon du nucléaire tandis que le second, demandé par Europe Ecologie, juge que 70% d'entre eux sont favorables à un arrêt total.
    Dans le sondage commandé par le premier électricien de France à TNS Sofres et publié par Les Echos lundi, 55% des Français se disent "pas favorables" à "la demande des écologistes d'abandonner la production d'électricité nucléaire en France", contre 42% qui y sont favorables.
    Selon un sondage Ifop, réalisé à la demande d'EELV et que s'est procuré l'AFP, 70% des Français se déclarent favorables à la sortie du nucléaire : 51% pour un arrêt progressif à 25 ou 30 ans et 19% pour une sortie immédiate. 30% souhaitent en revanche que la France "poursuive son programme nucléaire et construise de nouvelles centrales".
    Alors qu'EELV plaide pour un référendum sur une sortie du nucléaire dans les 30 prochaines années, Cécile Duflot a trouvé, lundi sur France Inter, "un peu trop gros" le sondage EDF au lendemain des cantonales où les écologistes ont fait un bon score.
    La secrétaire nationale d'EELV a souligné que le sondage Ifop que les écolos n'avaient "pas prévu de rendre public", est "un sondage qu'on fait de façon épisodique pour évaluer quelle est la perception des Français sur ce sujet sur lequel on a été politiquement et pendant longtemps extrêmememt isolés". Pour elle, "sortir de manière intelligente et concertée du nucléaire, c'est possible".
    De plus, a souligné auprès de l'AFP, Denis Baupin
(EELV), le sondage devrait "faire réfléchir" le Parti socialiste et le PCF, traditionnellement pro-atome.
    Une majorité des sympathisants de gauche (56% au PS et 65% au Front de gauche) sont favorables à une sortie sur 25 ou 30 ans, tout comme 50% des MoDem et 53% des FN. Les sympathisants de l'UMP sont les seuls à vouloir poursuivre le programme nucléaire en majorité (55%).
    L'association Agir pour l'environnement a pour sa part exprimé "son plus profond écoeurement devant cette indécente tentative de manipulation" d'EDF, "à l'heure où des milliers de Japonais luttent de toute leur force pour limiter l'ampleur de la catastrophe nucléaire". Elle "va saisir la commission des sondages afin de vérifier les méthodes utilisées par cet institut de sondage".
    Sondage TNS Sofres réalisé les 15 et 16 mars par téléphone auprès de 1.000 personnes de plus de 18 ans et sondage Ifop réalisé du 15 au 17 mars en ligne auprès de 1.008 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. (méthode des quotas)
    jud/swi/bg
   
 AFP

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 13:19

 

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Communiqué de presse du 21 mars 2011
70 % des français favorables à la sortie du nucléaire

Selon un sondage IFOP, réalisé du 15 au 17 mars, à la demande d'EELV, 70 % des français se déclarent favorables à la sortie du nucléaire.
19 % des sondés sont favorable à une sortie immédiate.
51 % est pour une sortie progressive du nucléaire, ce qui est la position d'Europe Écologie Les Verts.
Seulement 30 % des personnes interrogées est favorable à la poursuite du programme nucléaire et à  la construction de nouvelles centrales.
Il est intéressant de noter que les électeurs du PS et du Front de gauche sont aussi favorables à la sortie du nucléaire.

Ce sondage conforte donc la position d'EELV sur la sortie progressive du nucléaire et confirme la nécessité d'un grand débat sur l'énergie dans notre pays.

Contrairement à d'autres sondages volontairement imprécis (tel que celui réalisé par Edf et publié ce matin) le sondage réalisé par l'Ifop permet de mesurer la part des Français favorables à une sortie progressive. Il évite le biais traditionnel du sondage EdF où opposants à une sortie immédiate et promoteurs d'une poursuite du nucléaire se retrouvent artificiellement confondus dans une majorité présentée comme hostile à une sortie du nucléaire.

En posant les vraies questions, telles qu'elles se posent aux responsables de ce pays (une sortie immédiate - une sortie progressive - la continuité dans le nucléaire) on obtient des réponses sans équivoque.
Jean Louis Roumégas, Porte-parole 
Denis Baupin, Bureau exécutif

 

 

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 14:30

 

 

 

Communiqué de presse le 17 mars 2011

Triple drame au Japon : compassion et colère de l'UDB.

Après le séisme, puis le tsunami, nous ne pouvons que ressentir une immense compassion pour les  familles japonaises et leurs milliers de morts et disparus, ainsi que pour les 450.000 victimes directes et peut-être plus, de ces deux catastrophes naturelles. C'est le séisme le plus meurtrier depuis 1995 à Kobé.

Mais, l'explosion dans la centrale nucléaire de Fukushima suscite notre colère.

Les Japonais avaient déjà payé lourdement la note du nucléaire militaire à Hiroshima et Nagazaki.

Aujourd'hui, le nucléaire civil présente l'addition. Effroyable. Pour autant, 32 ans après l'accident de Three Milles Island aux Etats-Unis le 28 mars 1979 et 25 ans après la catastrophe du 26 avril 1986 à Tchernobyl , les responsables politiques japonais et français, pieds et poings liés au lobby nucléaire continuent à faillir à leur mission, ignorant délibérément leur devoir d'information sur la réalité des risques pour les populations, tentant de les « rassurer » alors même que l'évidence de la catastrophe est devant leurs yeux via internet, pour peu que l'on sache lire l'échelle INES. Ainsi dès dimanche dernier, 13 mars, le Réseau Sortir du Nucléaire publiait des mesures de radioactivité ambiantes alarmantes, opposant ainsi un démenti au classement au niveau 4 INES de « l'accident grave » de Monsieur Besson, démenti confirmé par l'Autorité de Sûreté Nucléaire une heure plus tard.

Vous avez dit « Transparence », « Accident », Monsieur Besson ?! Transparence d'information de guerre certes... Ce mardi 15 mars, l'Union Européenne parle elle d'apocalypse. Les réacteurs nucléaires de Fukushima sont hors de contrôle. Au moins 4 d'entre eux sont en fusion avec en particulier le N°3 chargé de MOX ( mélange d'oxydes d'uranium appauvri et de plutonium: produit d'exportation d'AREVA-Melox à Marcoule dans le Gard) qui présente une particularité: celle de son point de fusion plus faible et par conséquent sa vulnérabilité accrue en cas de surchauffe, avec les conséquences que l'on connaît désormais si dissémination et relâchement aussi bien en termes d'irradiation que de contamination ultérieure par ingestion, dissémination qui ne concernera pas le seul territoire japonais.

Il n'y a plus que certains responsables politiques français à imaginer que les nuages aussi doivent présenter des papiers français pour franchir les frontières.

Il y a quarante ans, les Japonais et Japonaises se battaient contre la construction des centrales nucléaires. Le drame que connaît aujourd'hui le peuple japonais confirme un risque trop souvent mésestimé voire délibérément occulté : la vulnérabilité des centrales atomiques aux risques naturels, les mesures de sécurité ne s'appuyant que sur les derniers aléas connus. Encore et toujours le refrain déjà servi de la politique du « responsable mais pas coupable.»

Le Japon est, avec la France, un des pays les plus nucléarisés au monde. Les 58 réacteurs français produisent 80% de l'électricité consommée, sans que jamais les citoyens français n'aient été consultés démocratiquement : nucléaire militaire faisant loi ! Alors qu'en Allemagne les 17 réacteurs produisent 25% de l'électricité nationale et que 330.000 salariés travaillent dans le secteur des

énergies renouvelables qui produit 18% de l'électricité et  exportes  ses technologies. A comparer aux150.000 salariés d'EDF.

Alors qu'Angela Merkel réactive le moratoire sur le nucléaire et envisage une sortie du nucléaire pour 2020 en Allemagne, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé martèlent "Pas question de sortir du nucléaire !"

Pour l'UDB qui se bat contre le nucléaire depuis 1980, la mystification du progrès et de la maîtrise humaine sur les éléments naturels et les événements ont montré une fois de plus leurs limites. Un véritable débat démocratique et un référendum sur le nucléaire doivent être organisés dans la transparence. Les questions auxquelles nous devons tous répondre car elles nous concernent tous

sont :

Quelle est la rentabilité économique réelle du nucléaire sur toute la durée de vie de la filière ? Quel est le réel impact sanitaire du nucléaire ? Quel est l’enjeu du nucléaire énergétique sur la paix dans le monde ? (les filières du nucléaire civil sont la source des produits utilisés par les armes

nucléaires, mais aussi pour les « bombes sales », utilisables par des agents non étatiques), Quel est l’impact social de l’industrie nucléaire ? Quel est son impact environnemental ? Quel est son impact réel sur l'économie des pays industrialisés quand nous voyons, ce mardi 15 mars, alors que Fukushima devient Tchernobyl, les places de bourse tomber, les valeurs nucléaires dévisser (Areva: -8,6%) et celles de l'éolien prendre 14% en une séance.

Pour l'UDB, la victoire contre le projet de Plogoff en 1981 aurait dû se traduire par un véritable plan d'autonomie énergétique de la Bretagne. Cela était et reste toujours possible : la Bretagne a la chance d'avoir un potentiel de mix énergétique maritime, éolien, hydrolien, de biomasse et bois suffisant pour abandonner définitivement la dépendance aux énergies fossile et au nucléaire.

Seule une volonté politique, dégageant les moyens nécessaires sur autant d'années que ceux-ci le permettront, manque aujourd'hui pour mettre ce programme en oeuvre. Si le nucléaire, c'est certes 80% de l'électricité, sa part n'est toutefois que de 15% de l'énergie totale consommée: Se passer du

nucléaire, cela était et cela reste toujours possible!

Pour l'UDB, la collision entre deux sous-marins nucléaires français et britannique dans l'Atlantique en février 2009 souligne le danger du nucléaire militaire, les risques que la base de l'Île Longue fait courir à toute la Bretagne, démontrent que la sécurité totale n'est qu'un leurre. Les silos abritant les

sous-marins de l'île Longue sont-ils si insubmersibles que l'évidence le laisserait accroire?

L'UDB adresse ses pensées aux liquidateurs de Fukushima qui, après les liquidateurs de Tchernobyl, risquent leur vie en ce moment pour tenter de sauver le peuple japonais et de limiter les conséquences planétaires de la dissémination des particules radioactives, lourd héritage pour les générations futures.

Pour l’Union démocratique bretonne,

La porte-parole Mona Bras

UDB

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