Serge Borvon
Porte parole du groupe local Europe Écologie les Verts,Plougastel-Daoulas, Landerneau et pays de Daoulas.
Europe Ecologie Les Verts Au Conseil regional de BretagneEuropa Ekologiezh Ar re C'hlas e Kuzul Rannvro Breizh |
Algues vertes - consommateurs, préférons les produits des agriculteurs qui s’engagent à changer leurs pratiques !
Et aussi...
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Le 14 décembre 2010, l’Etat et le président du Conseil régional signaient le pacte électrique breton et engagaient la construction d’une centrale à cycle combinée gaz en nord Finistère.
La construction de cette centrale est défendue par ses partisans comme une nécessité pour lutter contre la faible autonomie électrique de la Bretagne administrative, qui ne produit que 10% de son électricité, et répondre aux pointes de consommation hivernale.
Europe Écologie Les Verts et ses élu-e-s se sont opposés au projet dès son origine considérant que d’autres solutions existent, plus efficaces, plus créatrices d’emplois et plus respectueuses de notre environnement.
Aujourd’hui la vérité sur ce projet se dévoile : dans un courrier du 27 février 2012 au collectif GASPARE la préfecture de Bretagne admet n’avoir aucun élément chiffré lui permettant de
justifier l’implantation de cette centrale à Landivisiau.
Comme nous le pensions, ce projet est injustifié et ne correspond pas à la réalité énergétique de la Bretagne. Surtout il est appuyé sur de nombreuses contre vérités.
« La Bretagne ne produit que 10% de son électricité »
- C’est vrai, mais le potentiel breton en matière d’énergies renouvelables est énorme. A l’image de l’Ecosse et d’autres régions d’Europe, il est urgent de développer fortement
les énergies éoliennes ou encore les énergies marines renouvelables. Leur développement permettra de créer des milliers d’emplois industriels en Bretagne.
« La centrale permettra d’éviter un black out lors des pic de consommation »
- oui il existe une pointe de consommation électrique en Bretagne lors des hivers rigoureux. Cette pointe de consommation estimés à 200 MW sur une période de 200 à 400h par an pour la pointe
Finistère. Le projet envisagé par l’État et le Conseil régional – 450 MW pour plus de 3 000 heures par an – est largement surdimensionné.
- De plus, cette pointe de consommation est exclusivement liée aux équipements de chauffage électrique. Pourtant le pacte électrique breton ne prévoit aucune mesure concernant ces équipements. Pour éliminer la pointe de consommation électrique bretonne, il suffirait de permettre à 50 000 foyers finistériens de changer de mode de chauffage ou d’engager des actions de réhabilitation énergétique. Cette mesure correspond au même montant d’investissement que le coût de la centrale. Elle permettrait de réduire les consommations et la facture énergétique des ménages les plus modestes. C’est pourquoi les conseiller-e-s régionaux d’Europe Écologie Les Verts avaient proposés que soit instituée « une prime à la casse au chauffage électrique ».
« La centrale permettra de rendre la Bretagne plus autonome en énergie »
- c’est faux, le projet de centrale rendra la Bretagne plus dépendante des approvisionnements extérieures. La Bretagne ne produit pas de gaz et devra donc l’importer. Le prix de
l’électricité sera corrélé aux fluctuations du marché mondiale des matières premières et aux relations diplomatiques entretenues par la France avec les pays producteurs.
« La centrale créera des emplois »
- La création d’emplois estimés pour ce projet est évalué à une trentaine d’emplois pérenne lors de la phase d’exploitation de la centrale. Avec le même investissement se sont plus de 5
000 emplois qui pourraient être créés dans les domaines de la réhabilitation des logements, la maîtrise des consommations énergétiques et le développement des énergies renouvelables.
Les vraies raisons de cette centrale nous les connaissons : ce projet a été pensé à Paris par les grands entreprises productrices d’énergie avec comme seule motivation la recherche du
profit.
Cette centrale ne correspond pas aux besoins des bretons, elle est inutile, coûteuse dangereuse pour notre environnement et les habitant-e-s qui vivront à proximité.
Il est encore temps d’abandonner ce projet, de réorienter les investissements vers des filières énergétiques créatrices d’emplois, respectueuses de l’environnement et projeter ainsi la Bretagne
vers la transition énergétique, seule solution d’avenir.
Anne-Marie Boudou, pour le groupe de s élu-e-s Europe Ecologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne
Le 14 décembre 2010, l’Etat et le président du Conseil régional signaient le « pacte électrique breton » et engageaient la construction d’une centrale à cycle combinée gaz en nord Finistère.
Europe Ecologie Les Verts et ses élu-e-s se sont opposés au projet dès son origine considérant qu’il s’appuie sur de nombreuses contre vérités et que d’autres solutions existent, plus efficaces,
plus créatrices d’emplois et plus respectueuses de notre environnement, telle par exemple, la mise en oeuvre d’une « prime à la casse pour le chauffage électrique ».
Aujourd’hui la vérité sur ce projet se dévoile : dans un courrier du 27 février 2012 au collectif GASPARE, la préfecture de Bretagne admet n’avoir aucun élément chiffré lui
permettant de justifier l’implantation de cette centrale à Landivisiau.
Cette centrale est non seulement injustifiée mais elle est aussi inutile, coûteuse, dangereuse pour notre environnement et les habitant-e-s qui vivront à proximité.
Il est encore temps d’abandonner ce projet et, à l’image d’autres pays européens, de réorienter les investissements vers des filières énergétiques créatrices d’emplois, respectueuses de
l’environnement et projeter ainsi la Bretagne vers la transition énergétique, seule solution d’avenir.
Anne-Marie Boudou, conseillère régionale de Bretagne, membre de la Conférence bretonne de l’énergie
jeudi 17 mars 2011
Jean-Luc Mélenchon a été le premier à dégainer. Sous le titre « Une autruche dirige notre pays », le leader du Parti de gauche a dénoncé « Nicolas Sarkozy [qui] ne prend pas la mesure de la catastrophe en cours et de ses conséquences ». « La France ne peut se croire dispensée de réfléchir et d’agir alors qu’elle compte davantage de centrales nucléaires que le Japon », poursuivait l’eurodéputé dans son communiqué. Puis, dans une question parlementaire adressée à la Commission européenne, il a fustigé l’« attitude de déni dans laquelle s’enferment certains de nos gouvernants qui voudraient que tout continue comme avant ».
C’en était trop pour l’ancien maire de Vénissieux André Gerin. Farouche opposant de l’eurodéputé au sein du Front de gauche, André Gerin s’est déclaré « scandalisé par les déclarations irresponsables de Jean-Luc Mélenchon ». Le député PCF du Rhône ajoute qu’il n’est « pas du tout parmi ceux qui demandent la sortie du nucléaire ». « Le progrès n’a de sens que s’il est au service de l’homme et de son environnement », a-t-il écrit dans un communiqué, avant de demander « la renationalisation d’EDF » et la réintégration de « toutes les activités d’entretien et de maintenance ».
Le Parti communiste est depuis toujours un soutien sans faille de la politique nucléaire française. Pas plus tard que mardi, les élus communistes à l’Assemblée avaient applaudi les propos de François Fillon sur la poursuite du programme nucléaire français, mais pas ceux d’Yves Cochet, qui demandait son arrêt.
Position du PCF:
Présentant le programme du PCF, Pierre Laurent se prononce pour un développement à très long terme de l’énergie nucléaire, puisqu’il écrit :
« Plutôt que de programmer une sortie coûteuse et hasardeuse du nucléaire, nous devrions travailler à dépasser le nucléaire d’aujourd’hui, en finalisant l’EPR de Flamanville, qui renforce la sécurité des réacteurs actuels, en soutenant les projets de générateurs de 4e génération (projet Astrid) plus sûrs, moins producteurs de déchets et économes en matières premières, en investissant dans la recherche, notamment pour être capable de recycler les déchets nucléaires existants. Pour un futur plus lointain, le projet de recherche international ITER sur la maîtrise de la fusion peut ouvrir d’autres perspectives ».
La tribune n’évoque pas le projet de deuxième centrale EPR à Panly, en Seine-Maritime, que défend localement le PCF.